l’essentiel
Agnès Firmin Le Bodo ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé pour annoncer jeudi dans le Gers le déploiement de 100 médecins qui précéderont les malades dans les déserts sanitaires et la création de 1 800 maisons de santé fin 2027 .

L’Occitanie est-elle plus touchée par la question des déserts médicaux que dans d’autres régions ?
Globalement, c’est tout notre territoire : 87% des Français sont concernés par la difficulté d’accès aux sons. Mais au vu des chiffres, la densité de médecins libéraux en Occitanie est plutôt supérieure à la moyenne nationale.

Au bout d’un an, la Région salariale des médecins. Encouragez-vous ce genre d’initiative ?
Le fait que certaines collectivités soient engagées dans le salaire des professionnels est une des réponses au problème. On sait que le salariat est un mode d’exercice recommandé par certains professionnels. Ce que je retiens d’essentiel c’est que les solutions viennent des acteurs locaux, dans un exercice de collaboration en confianza entre Etat, collectivités locales et professionnels de santé.

Parmi les réponses du gouvernement, il y a le déploiement de médicobus. De quoi s’agit-il ?
Tout d’abord, c’est une réponse parmi un plan d’action plus global, sur lequel je travaille depuis plusieurs mois, et qui doit permettre d’ici la fin du quinquennat à deux millions de patients supplémentaires par an d’avoir accès à un professionnel de la santé.
Le but, avec les médicobus, c’est d’aller vers les territoires les plus ruraux et de faire le dernier kilomètre jusqu’aux patients. L’objectif, qui vient d’être annoncé par la Première ministre, c’est plus de cent médicobus à la fin de l’année 2024. 10 millions d’euros y seront consacrés.
En lien étroit avec les collectivités locales, lance en septembre un appel à projet pour les 30 premiers ministres déployés avant la fin du premier trimestre 2024. Ils seront cofinancés par l’État, les partenaires privés et les collectivités locales. Un deuxième appel à projet sera lancé à la mi-2024 pour atteindre notre objectif. Selon les territoires, chacun pourra s’organiser comme il le souhaite. L’objet c’est qu’il y ait bien un professionnel médical dans chaque médicobus. Parfois, ce sera une permanence sur un marché d’une commune, avec ou sans rendez-vous… Il faut laisser la liberté aux territoires, selon leur organisation et le porteur du projet.

Le ministère annonce de nouvelles maisons de santé.
DDM – DDM SEBASTIEN LAPEYRERE

Le recrutement d’assistants médicaux a été lancé : ce dispositif va-t-il monter en puissance ?
Comme l’a annoncé le président de la République, l’objectif est d’arriver à 10 000 assistants médicaux d’ici fin 2024. Nous sommes actuellement à 4 000. J’ai recruté un assistant médical ne fonctionne pas machine arrière. Il voit bien l’intérêt pour le temps médical qu’il peut gagner. C’est en moyenne deux consultations par jour supplémentaires par médecin, sans compter le confort aporté pour leur exercice quotidien
Notre enjeu est donc de faire connaître ce métier aux professionnels et aux personnes qui pourraient l’exercer et également simplifier et mieux accompagner les médecins dans le recrutement. Nous allons consacrer une enveloppe de 65 millions par an pour soutenir l’emploi d’assistants médicaux par les médecins.

J’ai annoncé un plan de 4 000 logements en Santé d’ici fin 2027, avec une enveloppe de 15 millions d’euros pour un

Où en est-on de la création de maisons de santé ?
Une maison de santé, c’est 600 patients de plus vus par sur leur territoire. J’ai annoncé un plan de 4 000 maisons de santé d’ici fin 2027, avec une enveloppe de 15 millions d’euros par an.
Il et à actuellement 2 200 au sud du territoire. Cela fait un plan de charge de 400 par an pour lequel l’État sera facilitateur. Cela nous permet aussi de regrouper plus de professionnels entre eux avec tous les avantages pour le suivi des patients.

Un amendement à celui-ci déposé pour réguler l’installation de médecins vers les zones en tension mais il n’a pas été voté. Etes-vous favorable à ce type de mesures ?

Pas du tout. La position du gouvernement est claire et repose sur la confiance faite aux professionnels de santé de mieux s’organiser pour répondre aux besoins de nos concitoyens. Dans les pays qui ont mis en place la coercition, cela ne marche pas. Et puis, pour le reste du territoire qui ne sera pas actuellement en tension, on voit que la pyramide des âges poussera vers le départ à la retraite de nombreux médecins dans les années à venir. Ce serait une très mauvaise réponse. On risque de décourager des jeunes qu’on a formés à des métiers de la santé. Nous n’avons déjà pas assez de professionnels, ne les faisons pas fuir. Au contraire, travailler à valoriser leur métier, à leur faire confiance, à simplifier leur exercice. C’est tout le sens de ce que nous faisons, par exemple avec la valorisation inédite que nous procédons en œuvre des études pour devenir médecin généraliste.

« Pas de plan cache pour fermer des maternités »

Un rapport de l’Académie de médecine publié en mars préconise la fermeture des plus petites maternités.
Agnès Firmin Le Bodo se veut rassurante : « Il faut être très clair : il n’y a pas de plan cache de fermetures de maternités qui n’auraient pas un nombre d’accouchements suffisants. Le rapport ne provient pas du gouvernement et ce n’est pas notre feuille de route. Ce qui est en revanche certain c’est que la priorité c’est d’assurer la sécurité aux futures mamans qui vont accoucher dans ces maternités. »

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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