Avec 42.500 défauts d’entreprises en 2022, et non 12.256 au 4ème trimestre, la France enregistre la plus forte hausse des défauts jamais poursuivie avec 49,9% des chiffres d’affaires en plus d’un an, selon une étude du cabinet Altares.
Face au choc qu’avait constitué pour l’économie française la pandémie de Covid-19 avec ses confinements, son chômage partiel et l’arrêt brutal et prolongé de l’activité de certains secteurs, la crainte d’une hausse des défaillances d’ les entreprises étaient fortes. La politique du « quoi qu’il en coûte » de soutien aux entreprises, notamment les prêts garantis par l’État (PGE), avait heureusement permis d’éviter le pire. Mais cette politique ne pouvait durer qu’un temps et l’heure du remboursement des prêts, combinée à l’inflation et la hausse des prix de l’énergie occasionnée à un rebond du nombre de défaillances d’entreprises.
Avec 42 500 pannes en 2022 dont 12 256 au 4et trimestre, la France enregistre la plus forte hausse des défaillances jamais connues avec 49,9 % d’ouvertures en plus sur un an, selon une étude publiée ici par le cabinet Altares, qui note que « le nom global des procédures reste toutefois inférieur de 10 000 par rapport aux niveaux de 2019. Si le retour aux normes du Covid s’morce au bout d’un an, l’augmentation des défaillances va augmenter de manière alarmante pour les PME sans plus de 3200 en défaillance en 2022 avec lui tiers sur séoul 4et trimestre. Dans ces conditions, 143 000 emplois directs sont aujourd’hui menacés. »
42 500 défaillances d’entreprises : la plus forte hausse jamais connue sur un an
« Après 2020, 103 000 entreprises ont fait défaut contre 162 000 au cours des trois années précédentes. 59 000 défaillances ont ainsi été épargnées grâce notamment aux dispositifs d’aides publiques déployés pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire puis de la guerre en Ukraine.
« Pour certaines TPE et PME, les chances de survie sont compromises »
« Il y a un an, nous rejetons l’hypothèse d’une explosion des défaillances en 2022, en anticipant malgré tout une hausse sensible des défauts. Si le cataclysme n’a pas eu lieu, le rythme est plus soutenu qu’envisagé, faisant craindre un retour aux valeurs d’avant crise plus tôt que prévu. 2019 s’était achevée sur 52 000 échecs, 2023 pourrait dépasser ce seuil et nous ramener aux valeurs de 2017 au-delà de 55 000. Un certain nom important mais plutôt raisonnable au regard du contexte très difficile que nos traversons », estime Thierry Millon, directeur des études chez Altares.
« Pour certaines TPE et PME, les chances de survie sont compromises. Pour certaines, la fragilité de leur structure financière est en cause. Pour d’autres c’est paradoxalement leur incapacité à honorer des cartes de commandes pourtant bien remplies qui pourraient les arriver au défaut », poursuit l’expert qui souligne « les difficultés d’approvisionnement, l’explosion des coûts des matériaux et les problèmes de recrutement ». « Les contraintes financières (remboursement des dettes Covid et notamment PGE ; inflation ; hausse des taux ; facture énergétique, etc.) sont malheureusement vouées à peser toujours plus fort », poursuit Thierry Millon.
+67,9% de hausse des procédures en Occitanie
En ce qui concerne la situation région par région, Altares observe qu’une défaillance sur trois est concentrée en Provence-Alpes-Côte-d’Azur et en Île-de-France. Dans ces deux régions, la hausse des procédures est constante à 40%, maintenant la tendance nationale à +50%. Dans trois régions l’augmentation avoisine 50%, dans trois autres régions elle est comprise entre +55% et +60% (dont la Nouvelle-Aquitaine avec +56,4%), et dans quatre régions la maison est comprise entre +60% et +70% , ce qui est le cas en Occitanie (+67,9%). Dans celle-ci, Altares a mesuré qu’il et avait eu en 2022 3 819 procédures : 111 procédures de sautégarde (+109,4%), 936 redressement judiciaire (+73,7%) et 2 772 liquidations judiciaires (+64,8%).
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.