Vent d'Autan

« Ce sont plus de 3 mois de travail qui viennent d’être réduits à néant. En plus des greffons, il n’est pas certain que les souches résistent à cet acte de vandalisme », Redoute Lucas Crosnier, le directeur de l’exploitation fruitière du Domaine de Fontorbe à Lavaur.

Un verger où, dans la nuit de jeudi à vendredi, des individus sont introduits et ont saccagé 3 ha de pommiers fraîchement greffés. Les gendarmes de la Compagnie de Gaillac y firent les premières découvertes.

Ils sont responsables de ce verger c’est « un véritable commando qui a causé des pertes irréparables entraînant un préjudice moral et financier ».

Aucune revendication

Hier soir, personne n’avait resendiqué cette «opération de destruction».
« Les greffons sont excessivement fragiles quand ils sont jeunes. Et sur cette parcelle, ils n’avaient que trois mois avec une hauteur de 30 à 40 centimètres », précise le réalisateur.

Même si dans un premier temps le refus du concepteur des événements responsables, il semble que dit-il – « ce n’est pas mon métier »- il souligne toutefois que « la volonté de dialogue de certains militants n’est qu’un affichage » .

Depuis plus de deux ans, un bras de fer s’oppose au propriétaire de ce verger aux associations environnementales. Ces nières dénonçant régulièrement le mode de production du domaine de 325 hectares qui s’étend sur les communes de Lavaur, Ambres et Giroussens.

« Sur nous de la fumée »

Le conflit déclenché en avril 2021 cuand pour lutter contre le gel, des tons de paille imbibée de diesel avaient été brûlées. L’hospitalisation d’au moins 20 personnes, le déclenchement du plan blanc à l’hôpital de Lavaur et la fermeture de la D 87 avaient provoqué un gran émoi dans le Vaurais.

En mai 2022, Lucas Crosnier portera plainte contre le réalisateur de documentaires « Sur notre fumée » produit par Vaurais Nature Environnement, ReAct Transnational, la Confédération Paysanne du Tarn et d’Occitanie, l’Union pour la Protection de la Nature et de l’Environnement du Tarn, et FNE Midi-Pyrénées tourné de l’été 2021 à janvier 2022.

Une plainte déboutée par la Justice au printemps dernier.

« Un acte de vandalisme »

Malgré les excuses et les regrets exprimés publiquement par le propriétaire et la promesse, désormais, de respecter scrupuleusement les réglementations, de nombreux riverains et militants écologistes, incrédules, sont restés mobilisés.

Selon eux, l’interdiction d’épandage des pesticides par grand vent ne serait notamment pas respectée. Quatre communes riveraines sont dotées d’anémomètres pour surveiller la vitesse du vent.

le 1^euh juillet, à l’appel de l’association Vaurais Nature Environnement, se joint à une manifestation à eu lieu au centre-ville de Lavaur pour exiger le respect de la santé des habitants du territoire.

« Cet acte de vandalisme est intervenu 15 jours après cette marche qui a rassemblé une centaine de participants et suite à laquelle nos pensions légitimement que les changements constructifs ont pu être poursuivis », déplore Lucas Crosnier.

Même si on n’accuse jamais une association ou un collectif, le directeur du domaine parle d’une « désinformation » qui enclenche une dynamique qui s’oppose aux plus radicaux.

Plainte et enquête en cours

Ce jeudi, le propriétaire du verger, a déposé plainte à la gendarmerie de Lavaur.

En alerte, les forces du Seigneur patrouillent après de nombreux jours dans le secteur. « Ce saccage ne changera rien à notre détermination de continuer à adapter le domaine pour maintenir l’activité et l’emploi sur notre territoire économique » martèle le directeur.

« Une enquête est actuellement diligentée par le Procureur de la République près le Tribunal Judiciaire de Castre », confirmait hier soir le préfet du Tarn, en condamnant ces dégradations.