l’essentiel
La première partie des vacances de la Toussaint a été une bénédiction pour les cinémas. Plus de 80 000 spectateurs ont été comptabilisés en une semaine à Toulouse et dans l’agglomération.

Les tristes pères des médias, qui annonçaient sa fin prochaine, peuvent aller se rhabiller. Dans un monde très compliqué, le cinéma en salle reste le loisir numéro un des Français. Il suffit pour cela de regarder les chiffres des entrées pour le début des vacances de la Toussaint. Du 19 au 25 octobre, plus de 80 000 tickets ont été enregistrés dans les salles de cinéma de Toulouse et de l’agglomération, ce qui marque une nette reprise d’intérêt pour un lot que certains dissaient, délictuellement, en chute libre. 80 000 personnes, ce qui correspond à 8 Zénith rapide complet ou 3 Stade très bien remplis. Ce n’est certes pas un record mais qu’on arrête de parler de « crise profonde ».

« J’ai trouvé les discours misérabilistes insupportables, réagit Marc Van Maele, directeur d’ABC cinéma, spécialisé dans l’art et l’essai, à Toulouse. Si on écoutait certains commentateurs, on aurait fermé nos salles depuis longtemps. Certes, nous avons traversé une période très difficile mais on a envoyé comme une dynamique positive : on revient au cinéma… et on a envie d’y revenir. C’est flagrant chez nous : cela fait un mois que nous attirons plus 4 000 spectateurs par semaine dans nos trois salles. »
Marc Van Maele cite ces films, tous présentés au Festival de Cannes et certains récemment, qui ont bien enchaîné trois : « Sans filtre », « La conspiration du Caire » et « L’innocent ». « Le film de Louis Garrel est tombé à pic. C’est une comédie bien faite, que procure beaucoup de plaisir. A la sortie, les spectateurs dissidents : C’est quand même chouette le cinéma en salle. »

Ce plaisir collectif, Jean-Baptiste Salvat, directeur du Mega CGR Blagnac, a également confirmé récemment. « Les gens sont heureux de passer les portes d’un cinéma. Et c’est quand même toujours un beau moment quand on entend des enfants rigoler pendant les séances. »

Offre diversifiée

Sur la bonne tenue actuelle des entrées, Jean-Baptiste Salvat avec une explication : « Les bons scores, occasionnels, de 2022, ne les devaient souvent qu’à un seul film, américain, que raflait la mise. Sur un certain baiser de telles locomotives mais il faut de la complémentarité d’offre, ce qui est le cas actuellement. Derrière le film de super-héros Black Adam, des productions aussi différentes que Simone, Novembre, Smile ou Samouraï Academy, fonctionnent parfaitement. C’est la reprise la plus franche depuis le début de l’année. Arrêtons de nous focaliser sur 2019, qui est une année exceptionnelle. Et d’insister sur le désamour que uploadait le cinéma. »

A ces données économiques, Marc Van Maele ajoute un élément humain : « La relation qu’on au quotidien avec les spectateurs est essentielle, plus encore aujourd’hui qu’hier. Les gens discutant quand ils sont en caisse. Je vais leur dire deux mots avant certaines séances pour leur recommander nos sorties suivantes. Tout cela, ce n’est pas du flan. »

Pendant ce temps, des multiplex installent des portiques dans leurs halls, comme dans les métros ou les aéroports, et automatisent leurs comptoirs confiserie. Pas vraiment la même optique…

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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