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Le bûcheron espagnol soupçonné d’avoir commandé l’abattage de plus de 350 arbres, en Ariège, est joué en appel le mardi 13 décembre 2022 au palais de justice de Toulouse (Haute-Garonne). En première instance, l’avait été condamné à dix-huit mois de prison dont neuf avec sursis et une amende de 40 000 euros. Sa société avait reçu une en plus de 100 000 euros.

364 jours plus tard, le match retour. Mardi 14 décembre 2021, un bûcheron espagnol comparaissait devant le tribunal judiciaire de Foix, en Ariège, soupçonné d’avoir illégalement coupé plus de 350 arbres dans des bois de Perles-et-Castelet et Fougax-et-Barrineuf. Condamné en première instance, le 25 février 2022, à dix-huit mois de prison dont neuf avec sursis et 40 000 euros d’amende, le ressortissant espagnol avait interjeté appel de la décision. Sans oublier 100 000 euros d’amende ordonnée à sa société. Voilà qui conduit le prévenu et les parties civiles à une nouvelle audience, mardi 13 décembre 2022, cette fois au palais de justice de Toulouse (Haute-Garonne).

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À la veille de ce deuxième procès, les victimes de cette affaire sur des sentiments mêlés. « Nous ne sommes évidemment pas satisfaits du jugement de première instance », résume la mère de Perles-et-Castelet, à la fois victime en son nom et tant que présentant de sa commune. « Nous serons présents, avec de nombreuses victimes, pour faire entendre notre voix. « Je ne suis pas favorable à de la prison, mais je veux qu’il soit puni au porte-monnaie pour les plus de 300 arbres qu’il a abattus », explique Gérard Durand.

« Ce bois, c’était notre jardin »

La cicatrice est encore ouverte pour Stéphane Segato. Sa famille est depuis plus de trois décennies propriétaire du bois où ont été tronçonnés 350 sapins. « Il faut bien comprendre ce qui nous est arrivé. Ce bois, c’était notre jardin. Nous y avons passé de superbes moments pendant 34 ans. Et du jour au lendemain, vous n’avez plus rien. Je ne suis revenu sur les lieux qu’une seule fois, j’avais la boule au ventre. »

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Pour lui, la culpabilité du mis en cause est incontestable. « On ne voit pas comment il peut être des excuses en deuxième instance. Je suis persuadé qu’il semble que vous me préveniez, même si je suis surpris par la fonction complexe de la justice. Aujourd’hui, nous espérons pouvoir recevoir l’argent pour le nettoyage . Car depuis deux ans, tout est resté en l’état. Nous n’avons pas les moyens de nettoyer ce qui a été fait. »

« Un véritable écocide a été perpétré »

Hélène Rameil est celle qui a dénoncé les agissements présumés du « tronçonneur » espagnol, une journée d’hiver de février 2021. Elle regrette que « l’appel ait découragé certaines victimes à se présenter. Est fichu de nous. Aujourd’hui, je demande seulement justice. On veut connaître toute la filière sur ce trafic de bois. C’est un véritable écocide qui a été perpétré, c’est scandaleux de ravager à ce point la nature, dénonce l’Ariégeoise.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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