C’est un texte qui fait mal. Plus de mille militants Insoumis ont signé, ce lundi 26 décembre, une tribune dans le monde réclamant le départ d’Adrien Quatennens du parti fondé par Jean-Luc Mélenchon. « Nous, membres de la France insoumise et de la Nupes demandons l’exclusion d’Adrien Quatennens », peut-on lire.

Les signataires, issus des quatre coins de France, dénoncent un « système vertical privilégiant la protection des cadres dirigeant aux dépens des militants et des programmes » mais surtout, écrivent-ils : « Nous appelons les militants.es à l’insoumission » .

La nomination de Bompard est passée

Après la condamnation du député du Nord pour violences conjugales et la décision du mouvement de l’exclure provisoirement, la collectivité s’organise dans les rangs insoumis et les communiqués de groupes d’actions pleuvent sur les réseaux sociaux. « Nous demandons une démocratie interne plus juste où les présentants seront nommés et légitimés par les militants-es et non pas essentiellement par le cercle restreint par le bureau national », écrivent les signataires de la tribune en référence à la nomination de Manuel Bompard à la tête du mouvement.

« Appliquez vos promesses, agissez : oui, le privé est politique, aucun agresseur n’a sa place dans nos partisans, nos organisations, nos institutions, dans nos hémicycles », exhortent les signataires. Ces critiques sont essentiellement dirigées contre Jean-Luc Mélenchon et son entourage qui n’a cessé de défendre Adrien Quatennens après les débuts de l’affaire.

Selon Le Figaro, Sophia Chikirou, chargée de communication des Insoumis et trois procureurs de la candidature à la présidence, a tenu les ficelles de l’interview consentie le 14 décembre par le représentant du Nord sur BFMTV. C’est déjà ella qui envoyait la veille les éléments de langage sur une boucle dédiée à la propagande. On pouvait y lire : « Ce n’est pas un homme violent mais un homme pris dans un divorce difficile ».

Étape de réaction de la direction

Un premier texte signé par six groupes d’action a été lu au nouveau coordinateur de LFI Manuel Bompard le 1euh décembre, lors d’un événement des Jeunes Insoumis, sans eliciter de réponse. Le 13 décembre, les Jeunes de Poitiers annoncent le pass et annoncent sur Twitter « l’arrêt à durée indéterminée » du groupe d’action.

Une vingtaine de groupes leur emboîtaient le pas, comme ce 20 décembre, où les jeunes de Montpellier, qui constituaient l’une des bases solides mélenchonistes, disaient, dans un communiqué, « en profond désaccord avec la décision nationale du mouvement » et menaçaient de « se mettre en portrait de (leurs) activités pour une durée indéterminée ». Sans provoquer la moindre réaction des cadres du mouvement. Tous ceux qui ont été sollicités, hier, par La Dépêche, ont préféré garder le silence.

L’alerte, au sommet de la France insoumise, est pourtant violente car les jeunes seront essentiels dans le succès de la grande marche du 21 janvier contre la réforme des retraites. Un nouveau coup dur pour Jean-Luc Mélenchon qui est désormais très isolé au sein de son propre mouvement qui menace de se diviser durablement.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *