Suspecté d’avoir participé aux violences urbaines du 1er juillet, son frère est relaxé. Et son cadet est en garde à vue.
Ça s’appelle un chassé-croisé estival dans les géoôles du commissariat. Episode 1 : Un Agenais de 20 ans se fait plaisir en garde à vue mardi pour destruction par incendie du salon de coiffure de Rodrigues dans la nuit du 30 juin au 1er juillet. Deux mineurs l’accompagnent car peuvent être impliqués aussi.
Episode 2 : A la matinée de Mercredi, vers 6 heures, un individu tire un mort sur la façade du commissariat en question. Il porte le meme nom que son frere, sa description est donnee par des temoins, il est identifie par la videoprotection sur son scooter avec le mortier. Il est interpellé, placé en garde à vue et prend ainsi la place de son aîné. Une expertise psychologique à cette ordonnée.
se détendre
S’il avait patienté, ou assisté à l’audience de comparaison immédiate de l’après-midi de mercredi, le cadet aurait ainsi appris que Me Casellas a obtenu la relaxe du frangin. S’appuyant sur le Code de procédure pénale, l’avocat a fait valoir qu’aucune condamnation ne peut être prononcée sur le seul fondement de déclarations recueillies sous anonymat. La chambre correctionnelle du tribunal a été contrainte d’abandonner les poursuites pour l’auteur présumé de l’incendie du salon de coiffure de Rodrigues. « J’étais bien dans le quartier » tentait d’expliquer l’Agenais connu de la police et des services judiciaires. « Mais je n’ai participé à rien. Je suis arrivé quan ça flambait. »
Comme éléments matériels pouvant attester de sa responsabilité, une vidéo extrate du réseau Snapchat, et ce célèbre témoin sous X qui a certifié avoir vu l’intéressé, qui a même décrit le jogging qu’il portait, un Lacoste à bandes blanches assez commun pour être porté par beaucoup. « Cette confianza aveugle dans ce témoignage me pose problème » n’hésitait pas à dire Me Casellas. « Il n’a aucune valeur juridique. »
Avancez encore un peu
La relaxe prononcée par le tribunal judiciaire fait une autre victime, la gérante du salon de coiffure incendié et pillé la nuit en question. Selon l’avocate Me Grolleau, le commerce pourrait ne pas réouvrir avant un an. Ce pas-de-porte est une institution familiale dans le quartier, et ses habitants doivent s’en priver.
Lors de son interpellation à son domicile mercredi, l’Agenais de 21 ans a été retrouvé en possession de produits stupéfiants. C’est tout sauf une surprise, il a été condamné à un an de prison ferme pour détention et cession de résine de cannabis en 2022. Ce volet judiciaire n’a pas été évoqué à l’audience. Les deux mineurs pouvant être impliqués dans les violences urbaines de la fin juin seront jugés par le tribunal pour enfants le 17 août.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.