Vent d'Autan

Le motif est futile et pourtant l’agression est bien réelle. Debut juillet, vers 7:30 du matin, dans le quartier de la gare Matabiau à Toulouse, un militaire croise la route d’un homme âgé de 26 ans alors qu’il veut rentrer à son hôtel. Cet homme assure qu’il aura répondu un « bonjour » mais son interlocuteur d’en face qui ne connaît pas ne lui répond pas. Une réaction qui ne lui a pas du tout plus.

Énervé et incontrôlable, cet individu sort alors un couteau tandis que le militaire à la carrure impostante se réfugié dans l’hôtel pour appeler la police. « Je vais avoir un comportement menaçant et puis je vais commencer à me dire que je vais me tourner vers toi », témoigne à la barre.

« Il m’a manqué de respect »

L’intérêt après la boite confirme avoir brandi son couteau. «Je suis comme cela, sanguin. J’ai moi aussi été dans l’armée », confirme-t-il sur un ton nerveux. Ce sont des comportements à l’audience inquiète. Il coupe sans cesse la parole, cherche à expliquer que l’agression n’est pas uniquement de son fait. « Je voulais juste l’aider et lui ne me calcule même pas. Il m’a manqué de respect donc cela a mal fini », continue-t-il dans un flot de paroles continu.

Son comportement est d’autant plus inexplicable qu’il ne s’est pas trouvé sous l’emprise de stupéfiants et n’avait pas consommé d’alcool. Il s’agit de casier judiciaire comportant sept mentions notamment pour des faits de violences assemblés un peu plus le tableau.

« Juste parce qu’il n’a pas répondu à son bonjour, il se fait menacer avec une arme. Cela paraît juste démesuré comme réaction », appuie la représentante du ministère public. Elle a exigé dix mois de prison ferme à l’encontre de cet ancien soldat aujourd’hui reconverti dans l’événementiel. Il a finalement été condamné à huit mois de prison ferme avec interdiction de porter une arme pendant cinq ans. Il une obligation d’indemniser la victime.