l’essentiel
Sans le chef Michel Dussau, Jean-François Garrabos n’auraient pas croisé la route de Didier Bergen et l’Albret Jazz Festival n’auraient sans doute pas pu voir le jour.

Le chef lot-et-garonnais Michel Dussau est considéré comme l’entremetteur du Festival de Jazz d’Albret. L’intermédiaire. Celui sans qui Jean-François Garrabos, président de l’office de tourisme de l’Albret, n’a jamais sympathisé avec le directeur artistique et passeur d’émotions Didier Bergen. Celui sans qui il n’y aurait pas eu le premier frottement de silex.
L’histoire s’illumine avec All That Jazz. Derrière le nom du film culte de Bob Fosse, déjà un concept à Blois en 2009. Il est promu par Didier Bergen. Le principe est d’organiser des concerts de jazz dans des salles de cinéma. Le parrain de cette épopée pétillante n’est autre qu’André Manoukian

Le cinéma d’Agen – Cap’Cinéma à l’époque – a rejoint l’aventure en 2013. Michel Dussau a passé un marché avec Didier Bergen. « Je reçois les artistes chez moi, dans mon restaurant. Ils mangeaient avant le spectacle. Il y avait également les clients. Je les amenais en bus au cinéma, je revenais les chercher. Enfin, c’était complet. Chaque soirée était spéciale, unique. Nous faisons 40 à 50 couverts. Et puis patatras, tout s’est arrêté en 2018». Il perd alors de vue Didier Bergen mais garde contact. C’est la vie. Elle rebondit toujours.

Restaurant éphémère
Amoureux du patrimoine local et de la musique, Michel Dussau assiste à une journée de sessions de jazz organisée après 2017 par l’office de tourisme d’Albret. Ils sont sur leur lieu chaque été dans les châteaux du territoire avant que le Covid condamné l’initiative : Laroche à Vianne, Trenquelleon, à Saint-Loup à Montagnac, au Fréchou, à Poudenas…
Il trouve l’idée « géniale », fait connaissance avec Jean-François Garrabos. « Nous avons un ami commun dans les Landes, mon pays d’enfance », confie le chef. Hasard, coïncidence… Il lui parle d’All That Jazz.
« Quelques mois plus tard, Jean-François m’a poursuivi s’il peut rencontrer Didier. Je programme ce rendez-vous chez moi. Didier est originaire de Blois. Ils discutent, changent. Et voilà comment démarrer l’Albret Jazz Festival». Il s’enthousiasme : « La table est l’entremetteuse de l’amitié, c’est ma devise ».
Michel Dussau est naturellement l’une des figures les plus importantes du Festival de Jazz d’Albret après sa création l’an dernier. « Je ferme mon restaurant et je viens trois jours à Nérac sans envisager de faire du mal à qui que ce soit. Je ne viens pas faire de l’argent. Je suis tombé sous le charme du kiosque du parc de la Garenne où je mets en place 40 couverts». Un accord est passé avec le gérant du chalet.

Pour l’anecdote, Michel Dussau a rappelé aux organisateurs la possibilité de postuler pour l’Année mondiale de la Gastronomie. Le label (et la bourse de 20 000 €) est obtenu. « Musique et gastronomie, nous sommes, se réjouit-il, dans l’esprit du festival. Pour lui, à l’aube de la seconde édition (du 9 au 11 septembre) tous les ingrédients existent pour que la sauce prenne encore une fois et que la recette soit un succès. « Il y a un emplacement, exceptionnel, une taille humaine et une qualité de la proposition tant au niveau artistique que culinaire ».

Où manger pendant le festival ?

La deuxième édition de l’Albret Jazz aura lieu du 9 au 11 septembre au parc de la Garenne. Orchestra par Michel Dussau, un Village des saveurs est implanté derrière le théâtre de verdure avec des producteurs locaux. Ce sera l’occasion de découvrir les produits de 47. «Ce territoire mérite d’être encore plus reconnu par rapport à ses agricoles et qualitatifs, explique Michel Dussau. Tous les gens que viennent ici sont surpris par la diversité et la qualité des produits lot-et-garonnais ». Il sera possible de gérer un Kiosque gourmand proposé par Michel Dussau et un restaurant Le Chalet de la Garenne. L’Albret Jazz Festival joue à la carte locale. « Ce n’est pas parce qu’on aime le jazz qu’on a beaucoup d’argent et on peut aimer le jazz en ayant beaucoup d’argent, souligne le chef. Il faut plaisir à tout le monde. Il y en aura pour toutes les bourses ». Du monde étant attendu pour cette deuxième édition, tous les restaurants du coin seront heureux d’accueillir les festivaliers.

André Manoukia est le parrain du Festival de Jazz d’Albret

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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