Défaits pour la deuxième fois en quatre rencontres de Ligue des nations, les Tricolores – malgré Benzema et surtout Mbappé – ont déjà perdu leur titre. La confiance, aussi, à cinq mois de la Coupe du monde au Qatar. Inquiétant.
Dans l’intimité du vestiaire du Stade de France, Didier Deschamps at-il rendu hommage à René Girard et souhaite-t-il de mauvaises vacances à ses hommes ? En 2012, enfin champion de France, Montpellier n’avait pas eu à le regretter. L’équipe de France n’a plus qu’à l’espérer. À cinq mois du Mondial, elle a accordé un nouveau revers préoccupant, cette fois face à la Croatie, pour rester clouée à la dernière place du groupe 1 de Ligue des nations. En route pour la relégation avant deux derniers rendez-vous, en septembre ! Les deux ultimas avant le Mondial.
Cette deuxième défaite, après celle téléchargée devant le Danemark (1-2) en ouverture, un enchaînement plus vu à domicile depuis 2013, a clôturé un rassemblement de juin et de questions dont les Bleus, en blanc hier, seraient bien passés.
Comme ils avaient oublié le bruit des sifflets de Saint-Denis, descendus à la pause.
Ce n’était pas volé. À force de manquer de pressing, de manquer d’intensité dans les duels et dans l’animation, les Tricolores ont longtemps offert un visage troublant. Et trop de liberté au milieu Brozovic-Modric. Bien sûr, discutable, le penalty a été accordé par Konaté, il est venu au talon de Budimir après un corner (5et), ne les a pas aidés à rentrer dans cette ultime rencontre.
Et Mike Maignan, parti battu sur un tir au but de Kramaric lundi dernier à Split (1-1), n’a rien pu faire si ce n’est effleurer la tentative de Modric.
Nkunku, en vain
Le Milanais, décisif ensuite face à Majer (72), finira par redouter les Croates. Ce n’était pas le cas pour les champions du monde jusque-là. Jamais battus en 9 confrontations, ils avaient toujours su prendre la mesure des Vatreni.
Il faut croire que c’en était trop, comme l’arbitrage de M. Grinfeeld. Hormis ses coups de sifflet intempestifs, il y avait trop de fatigue, trop de joueurs loin de leur niveau optimal, à l’image d’un Mbappé sur une jambe mais actif ou d’un Benzema éreinté et trop peu créatif. Et trop de tâtonnements, enfin, pour des jeunes joueurs talentueux mais pas encore prêts.
Après le début de l’étape avec trois défenseurs pour revoir les quatre ensuite, Deschamps avait cette fois ressorti du placard le 4-3-3 dans un atermoiement rappelant l’Euro et son après. Mais sans Pogba, dont la création a cruellement manqué au mois de juin, les Français ont paru dans la naphtaline en première période.
Nkunku, seoul rayonne de soleil de ce rassemblement, a secoué le cocotier. Laissez deux fois passer décisif les jours précédents, il a confirmé son entente avec Benzema et Mbappé. Plus le Parisien, j’ai lancé, buté sur Ivusic (61), rare situation réelle dangereuse de l’équipe de France malgré l’entrée de Griezmann, pour sa 108et sélection – autant que Zidane –, et une dernière minute presque fatale à Erlic devant son propre but (90+4).
Cela faisait aussi belle lurette que les Bleus n’avaient plus j’ai marqué. Entre une défense toujours fébrile et une attaque à mort désespérée, Didier Deschamps s’annonce studieux. Et la rentrée chaude.
Au bout de vacances qui auraient intérêt d’avoir été bonnes.
Le dossier technique
MT : 0-1.
A SAINT-DENIS (Stade de France).
Arbitrage de M. Orel GRINFEELD (ISR).
Pour la Croatie : Modric (5sp).
> FRANCE : Maignan – Koundé (Pavard, mt), I. Konaté, Kimpembe (cap.), Digne – Guendouzi (Griezmann, 80), B. Kamara (Tchouaméni, mt), Rabiot – Nkunku (Coman, 72), Mbappé, Benzema./
Sélectionneur : Didier DESCHAMPS.
Investissements : Guendouzi (18), Pavard (62), Rabiot (67).
> CROATIE : Ivusic – Stanisic, Erlic, Sutalo, Juranovic – Kovacic (Sucic, 90+1), Brozovic, Modric (cap.) – Pasalic (Majer, 65), Budimir (Kramaric, 72), Brekalo (Vlasic, 72)./
Sélectionneur : Zlatko DALIC.
Investissement : Brozovitch (50).
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.