l’essentiel
Au deuxième jour du procès d’assises d’une équipe de braqueurs de voitures ont également suivi pour association de malfaiteurs et trafic de stupéfiant, les débats ont été vifs avec les accusés. Le procès se poursuit aujourd’hui et jusqu’à vendredi.

« J’ai fait ça pour moi, les voitures, et tout ça. Je venais d’avoir 18 ans. Lors de la garde à vue, les enquêteurs voulaient comprendre ce qu’ils voulaient… J’ai dit que des mensonges, jure Yassine M., un Toulousain de 21 ans, assumant seul avec Nahim Z., les extorsions avec arme de deux bolides pièce de 50 000 € s’est envolée pour un garage à Labastide-Saint-Pierre, et un primeur à Revel (Haute-Garonne), les 17 et 18 septembre 2019.

– On ne sait pas quand vous mentez, cela peut-être aujourd’hui, le coupé le président.

– Ces gens-là (les autres accusés), je les connais un peu, j’allais juste manger chez lui (au restaurant French Cook situé rue Pargaminières à Toulouse), poursuit le jeune Toulousain se tournant vers Ayoub G., qui s’ Cet opportunément présenté après un an de cavale lundi le jour d’ouverture du procès sans n’avoir jamais été interrogé dunt l’instruction judiciaire. Il y a des gens qui sont ici pour des on-dit, insiste Yassine cherchant maladroitement à tout prix à innocenter le «grand» Ayoub, et son ami de lycée, le très taciturne Arthur C.

– Qui sont alors les coupables?, enchaîne le président.

– C’est moi, et Nahim à qui j’avais promis des sous pour les voitures (braques) que je voulais louer, certifie le Toulousain bien connu dans le quartier des Izards pour participer au trafic de stupéfiants. »

Empétré dans ses explications, Yassine dit avoir trouvé le pistolet-mitrailleur – le Sten de la dernière guerre – ayant servi aux braquages ​​d’un individu lui devant de l’argent et dont il ne donne pas l’identité.

Une Mégane 4 RS et une Audi RS 3 qui doivent servir selon leurs déclarations de valeurs pour faire des «frappes»

Lors de ses auditions en garde à vue, il a été inculpé avec Ayoub comme lui ayant fourni cette arme et comme étant le commanditaire de ces car-jackings contre 4 000 € et 10 000 €. Une Mégane 4 RS et une Audi RS 3 doivent servir selon leurs déclarations de valeurs à faire des « frappes » (des allers-retours en Espagne pour acheter des stupéfiants, NDLR).

« Il y a beaucoup de détails dans votre déclaration également devant le juge d’instruction où vous évoquiez ces « frappes » toutes les semaines en Espagne organisées par le « grand »… C’est difficile de vous croire aujourd’hui, vous en avez trop dit, les gendarmes ne peuvent pas imaginer cela, insiste le président revenant également sur l’épisode où Yassine et Nahim ont eu la peur de leur vie lorsque pour une histoire d’une boulette de cocaïne perdue, Ayoub les aurait fait conduire dans un bois et mettre nus au sol en les menaçant avec la Sten.

– Cette séquestration, elle a bien eu lieu mais pas avec cette personne (Ayoub), assure Yassine relayé plus tard par Nahim.

– Votre mère a été comprise sur cette séquestration. Elle dit : « Que vous êtes revenu tremblant de peur, genoux en sang et le corps couvert de bleus, rappelle le procureur Sauvage, enfonçant le clou.

– Leurs déclarations disant qu’Ayoub n’est pas impliqué dans ce dossier ne date pas d’aujourd’hui, intervient Me Marie-Hélène Pibouleau avocat de ce dernier demandeur à nouveau aux auteurs revendiqués des braquages ​​si c’est Ayoub qui est l’auteur de leur séquestration ? L’avocate a bien compris un double « non ».

Dans son coin, Arthur C., 22 ans, l’ami d’enfance d’Ayoub qui travaillait avec lui au resto le « French Cook », est défendu bec et ongles sur un dossier de stupéfiants en Espagne où il a été pris avec 25 kg de résine de cannabis.

« On m’a forcé à le faire. On it sert de ça pour m’incriminer ici, raconte le jeune Toulousain mis en examen dans cette affaire après son interpellation par le GIGN dans un gîte à Dieupentale avec Nahim et Ayoub. Une pièce dans laquelle les gendarmes ont découvert cache 100 gr d’héroïne, 211 gr de cocaïne et 500 gr d’herbe de cannabis même si le Sten ayant servi aux braquages. Un gîte qui est pour le directeur d’enquête el major Carillo, une planque après les «frappes» en Espagne.

« C’était pour les vacances, pas une planque, un endroit où on fumarit, jouait à la Play entre jeunes », se défend Arthur en disant tout ignorant de la grande quantité de drogue qui se trouve tout comme de la Sten dissimulée sous le clic- clac où il dort avec Nahim lors de son arrestation.

Lundi lors de l’ouverture du procès : à gauche debout en blanc Ayoub avant d’être placé en détention provisoire
DDM, Max Lagarrigue

Au bout du compte, enfin, l’interrogatoire du « grand » Ayoub G. qui n’aura pas à attendre l’automne 2021 pour que la justice le perquisitionne. « De quoi vivez-vous, ou pensez-vous ? », lui demande le président, les enquêteurs étant persuadés qu’il avait pris la fuite en Espagne où il aurait entraîné ses affaires liées aux stupéfiants.

– J’étais à Clermont-Ferrand et janvier dernier je suis rentré chez ma mère et j’ai pris contact avec un avocat pour me présenter à ce procès en évitant une détention gratuite.

– C’est vérifiable ?

– J’avais une copie là-bas.

– Elle s’appelle un commentaire ?

– Je n’ai pas envie de la mêler à ça.

– Ça y est, s’agace le président.

– C’est quoi le problème, répété Ayoub refusant de donner les noms d’employeurs pour lesquels il aurait travaillé au « noir » pendant la période où il disparaît.

– Soit vous donnez des éléments précis, sin tout ce que vous dites ce n’est que du vent, assène le président qui clôt ainsi les débats rappelant à l’accusé à la retenue et le respect dus tant à la cour qu’à l avocat général.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *