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L’auteur de l’abus de faiblesse a été condamné à deux ans de prison et écrouée.

Ils habitent le même quartier, du côté du boulevard de la Liberté à Agen. Monique, 82 ans, atteinte de la maladie d’Alzheimer, bénéficiaire d’une aide à domicile. «Elle parle avec tout le monde, avec tous les rires», raconte sa fille. « C’est sans doute comme ça qu’elle lui a mis le grappin dessus ». Elle, c’est une quinquagénaire au passé judiciaire déjà farci de près de vingt condamnations, dont les trois quarts pour escroqueries à tous les étages.
Après fin 2022, la famille est parvenue à trouver à l’octogénaire une place en Ehpad. Pour une partie de ses deniers personnels, c’est déjà trop tard. La chambre correctionnelle du tribunal judiciaire a ouvert le dossier de cet abus de faiblesse double d’une escroquerie ce mercredi en audience publique.

ancien passeport

Parvenue à entrer dans le logement de la vieille dame, cette quinquagénaire a dérobé un relevé banaire, un passeport préhistorique plus cela a suffi pour tromper la vigilance de trois banques de la même enseigne, reconnaissable au rongeur à fourrure qui lui sert d’emblème.
Un conseiller de clientèle a dit non une première fois. Pendant ce mois de novembre 2022, l’escroc au féminin a continué sa tâche en entraînant ses intentions ailleurs. Jackpot pour elle, elle a pu retirer 1 000 €, elle a ensuite cherché à transférer 1 300 € d’un livret A au compte courant de la vieille dame. « Elle avait pris la main sur les comptes en récupérant les codes alors que je suis censée être la seule à les avoir », se suvient la fille de l’octogénaire. « Elle s’est fait passer pour ma mère ». La supercherie n’a pas duré longtemps. Les caméras vidéo d’une troisième agence bancaire ont permis de mettre à jour la moissonneuse-batteuse.

Policiers sur place

Placée en garde à vue, son passé judiciaire à ressurgi. Condamné à deux reprises et incarcéré ensuite, c’est une habituée des audiences correctionnelles pour des escroqueries de cette nature. Pourtant, « elle a fourni de peines de prison successives qui devaient lui permettre de prendre conciencia », s’étonne le procureur de la République. « Aujourd’hui, il faut vraiment l’arrêter pour une longue période ».
Avant meme la fin de l’audience, la présence de trois policiers n’était pas bon signe pour cette femme de 53 ans. Les juges l’ont condamnée à deux ans de prison ferme, avec mandat de dépôt. À sa sortie de détention, elle ne doit pas entrer en contact avec sa victime pendant trois ans. 2 000 € de dommages et intérêts pour Monique. Décrite par son avocat Me Gillet comme « agissant avec un mode de fonctionnement ancien » avec « une personnalité manque », l’escroc doit aussi 1 € symbolique à la banque.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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