« Se ressourcer pour mieux distribuer. » Avant ces jours de vacances, le coach des Violettes (57 ans) nous a accordé une demi-heure d’entretien. Pour ce qu’il appelle « un bilan d’étape ».
Beaucoup de promesses, pas assez de points : est-ce que la défaite à Rennes, samedi soir (2 à 1), résume votre première partie de championnat ?
On n’est pas encore à la trêve, on ne peut donc pas parler de bilan – sinon il serait tronqué. Surtout que l’on vient de rencontrer trois équipes du top 6, dont deux à l’extérieur. Ces matchs-là ne sont pas révélateurs, pensai-je. Le timing, le calendrier et ne sont pas propices à tirer les conclusions en somme. Et je n’oublie pas que l’on réprimande en entraînant à Marseille !
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Parlons alors d’arrêt sur image…
On est plutôt avec de bonnes performances au début, des rencontres plus difficiles face aux « gros ». Même si à Rennes, les joueurs n’évoluent pas financièrement sur la même planète, nous avons eu la possession. On a joué plus de ballons dans le dernier tiers de terrain que l’adversaire.
« Les joueurs rennais évoluent sur une autre planète »
Le salut reçu de passer par le jeu !
De toute façon, que fait-on quand on a la possession?… On a la balle, on ne va pas la redonner pour redescendre! Lorsqu’on l’a, on essaye de bien l’utiliser. Avec des qualités certaines, sur l’a encore vu en Bretagne. Ce qui nous manque, c’est faire la différence devant des cadors de L1 qui, je le répète, ne joue pas dans la même catégorie.
À combien estimez-vous le maintien dans cette saison particulière puisqu’à quatre descentes ?
D’habitude on parle de la barre des 42; force, il en faudra plus. L’an dernier, en L2, on disait qu’avec 72 points on monterait ; Enfin, une percée ratée (76, ndlr)… L’anniversaire de Monaco est rétrograde, il est descendu après 44 unités (2010-2011).
Autrement formulé : avez-vous une projection chiffrée pour la fin de la phase aller ?
À part vous dire : le maximum de points… ma réponse est banale mais tellement vraie. Il semble que cela dépende également de la police qui est directe simultanément.
À quatre journées de la mi-parcours, cernez-vous le niveau du TFC ?
Il y a différentes compétitions dans la compétition. Trois : les premiers 4-5, les 6-10 sont les derniers. C’est ici qu’on doit performer plus essayer de gratter des points dans les deux autres. Il n’y a pas de surprise : la Ligue 1 c’est comme ça, elle s’adapte logiquement au budget de ses participants.
« J’ai des regrets sur le nul de Strasbourg… »
Et vous avez été bons contre les clubs de votre niveau !
Oui oui. Eh bien que la lutte soit très serrée, on avait – je dirais – réussi à prendre l’avantage. Ce qui change un peu la donne, c’est le nul face à Strasbourg (2-2, 23/10). Sur une sorte de match cohérent, nous méritions la victoire et puis il y a des circonstances qui font renverser la vapeur (pénalité et exclusion). C’est clair qu’avec 2 points supplémentaires le bilan comptable n’est pas le même.
On vous a envoyé déçu…
Non. Il y a pas mal d’espoirs. Car lorsqu’on parvient à jouer un rôle chez le troisième… Cela signifie qu’on a du répondant.
Le Tef n’a pas encore livré un match-référence…
Dominer de la tête et des épaules le camp d’en-face, sur l’a connu en L2. Les bras de fer, cette année, seront légion : nous aurons des moments faibles et des moments forts ; il faudra, en quelque sorte, minimiser les premiers et bonifier les secondes.
En attendant, montrer de la fougue – un de vos objets – est attentif.
Au niveau de l’état d’esprit, on est dans la continuité. Je connais beaucoup de gens à Rennes que m’ont confirmé que l’équipe dégage quelque chose. De l’énergie, du jeu. C’est très positif. Les joueurs donnent vraiment une belle image du club. En résumé : on savait la difficulté de la tâche, nous étions prêts alors que la plupart des joueurs découvrent la Ligue 1 ; et on relève le défi. On a montré de belles choses, aussi certaines limites par rapport aux cylindrées – mais nous ne sommes pas les seuls. Il y a vraiment des motifs de satisfaction, oui.
« L’important, c’est se procurer des occasions ! »
Si on entre dans le détail : un seul mais marqué sur les trois dernières journées. Le chantier offensif est plus que jamais d’actualité, non ?
Contra les formations qui ont des éléments talentueux en défense. Regardez la parade de Mandanda sur la lucarne de Chaïbi [60, le gardien international dévie sur sa transversale]… Steve n’a pas le droit de faire un arrêt comme ça (sourire). Hein agréable. Plus sérieusement, il nous est plus facile d’inscrire 3 buts face à Angers ou 2 devant Strasbourg que buteur à Lens ou Rennes. Ce qui reste important, néanmoins, c’est se réer des occasions.
Êtes-vous tenté de changer d’animation (4-3-3, avec une sentinelle) ?
Il ne faut pas être trop attaché au système. On est aussi à l’aise en 3-4-3, tout dépend du contexte et des absents du moment… Ce qui m’importe, c’est qu’on garde le cap : que nous conservions nos principes et nos intentions de jeu .
« Pas obnubilés par le clean-sheet »
A l’autre extrémité, défensivement, Toulouse n’a pas signé de clean-sheet après deux mois (11 septembre, succès 1-0 face à Reims). Là aussi, il y a du pain sur la planche…
C’est un des objectifs. Même si on n’est pas obnubilés par le clean-sheet. Gagner 2-1 au lieu de 1-0, c’est la victoire qui prime. Maintenant notre gardien, qui a fait un début de saison remarquable, apprécie naturellement à sa juste valeur lorsque sa cage demeure inviolée.
Votre milieu de terrain performe, lui !
Tout à fait. C’était notre point fort la dernière saison. Je confirme avoir atteint le niveau L1. Personnellement, moi si c’est toujours au pied du mur qu’on voit le maçon comme je le dis souvent, je n’avais pas de doute.
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Au niveau individuel, l’attaquant polyvalent Farès Chaïbi est LA révélation.
Oui. En plus, c’est un recrutement interne. Si les jeunes sont bons, on leur donne leur chance et c’est à eux de la saisir. On lui a vu un potentiel, Farès a confirmé. C’est toujours le plus dur. Tu sais, à mon époque, je parle tel un vieux combattant, on disait que pour être un pro confirmé il fallait avoir 100 matchs sous les crampons.
Le défenseur central Christian Mawissa qui est de passage cette semaine, quel est le futur « petit-dernier » si on ose ?
C’est un jeune qui représente notre Académie. Il s’entraîne avec les pros ; il va passer les étapes, c’est le processus. In dehors de ses atouts footballistiques [il a de l’impact, il en faut, si vous en manquez en L1 vous êtes vite mangé par l’adversaire], c’est une bonne mentalité. Vraiment. Il faut féliciter nos éducateurs et formateurs.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.