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Le troisième jeudi du mois, les étudiants sont conviés à un atelier cuisine sur le Campus de Paul Sabatier, dans les locaux de l’épicerie sociale Le Petit Sab’Lé. Pendant deux heures, ils donneront à se mijoter des petits plats pas chers.

Ce jeudi soir, ce sera : salade de pommes en entrée ; curry de courges, champignons sautés et riz ; gâteau aux carottes en dessert. Le menu a été établi par Eléonore Kemajou, nutritionniste au SIMPPS (service interuniversitaire de médecine préventive et de promotion de la santé) sur le campus de l’Université Paul Sabatier, à Toulouse. Et cela en fonction de ce qu’elle a trouvé dans les rayons du Petit Sab’Lé, l’épicerie sociale, située dans la pièce voisine, «qui a vu le jour en janvier 2022 et compte déjà 342 bénéficiaires», dit Sophie Cobourg , coordinateur.

« Les pommes començaient à s’abîmer, donc nous allons les préparer », a expliqué la nutritionniste. Autour d’elle, six étudiantes, toutes vêtues d’un tablier Petit Sab’lé, sont déjà à l’œuvre. Angela, 18 ans, originaire du Mexique et Aitana, 19 ans, du Costa Rica, râpent les carottes. Tandis que Fatoumata, 22 ans, de Guinée-Conakry, débite une courge en cubes et Charlotte et Fadwa taillent les champignons. Arrivée la dernière, Louisa aide à peler les pommes.

Cuisiner comme dans sa chambre étudiante

Pour ce petit groupe d’étudiantes, cet atelier cuisine antigaspillage est bien sûr l’occasion de découvrir les produits locaux et de profiter des tours de main d’Eléonore Kemajou qui n’a pas son pareil pour inventer des recettes savoureuses avec trois fois rien . Plus que… « On y croit aussi, rompre l’isolement », confie Sylvie Lourenço, assistante sociale au SIMPPS, qui participe à l’atelier. Cette dernière reconnaît être très sollicitée sur le campus, avec l’augmentation de la précarité. « Récemment, nous avons fait un colis alimentaire pour une étudiante qui n’avait pas mangé depuis deux jours ».

La nutritionniste Eléonore Kemajou anime cet atelier depuis le printemps dernier. Le but de ces deux heures étant d’apprendre à cuisiner « comme dans une chambre d’étudiants, sans trop d’ustensiles ». C’est comme cela, que le gâteau aux carottes sera cuit à la vapeur, dans une casserole. Louisa, à la maîtrise en système informatique et assistante pour la deuxième fois. La jeune femme qui se définit comme une petite mangeuse et ne fait qu’un repas par jour, dit venir ici « pour décompresser et apprendre de nouvelles recettes tout en s’amusant ».
En quittant le cocon familial, certains étudiants se sont retrouvés seuls, à cuisiner pour eux et souvent sans expérience et sans idées. « Une fois passées les facilités (pâtes, purée, jambon), ils aspirent à manger autre chose pour se sentir mieux. Après de nombreuses années, je constate, chez eux, une progression de l’alimentation saine », a reconnu la nutritionniste. Avec le confinement, cette de nière aussi vu ses consultations se multiplient sur le campus « pour des troubles des conduites alimentaires ».
À présent, une odeur appétissante pour envahir la cuisine. Le repas est presque prêt. Fatoumata et Louisa mettent le couvert, tandis qu’Angela et Aitana pianotent sur leur portable. Toutes quittent leur tablier, mettent les pieds sous la table et Eléonore Kemajou de lancer un « Bon appétit » !

Renseignements et inscriptions : nutrition.simpps@univ-toulouse.fr
ou ups-epicerie sociale.contact@univ-tlse3.fr

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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