l’essentiel
Célia Lamarque est directrice d’une crèche à Toulouse. Préoccupée par les fusions après la parution du rapport de l’inspection générale des affaires sociales sur les crèches maltraitantes, elle a décidé d’être la première à « comparaître ».

Pour quelles raisons êtes-vous inquiet depuis la parution du rapport ?

J’ai décidé de contacter votre rédaction car j’ai vu beaucoup de médisances sur les crèches ces derniers jours. Qu’elles soient privées ou publiques, toutes les structures en consomment pour leur grade depuis la, parution de ce rapport. Sur toutes les chaînes de télévision, nous voyons se succéder des experts de la petite enfance qui prodiguent des avertissements à n’en plus finir. Cela a des conséquences désastreuses sur le moral et l’envie des personnes qui travaillent en crèche, en plus de créer une véritable défiance des parents envers nos établissements. c’est pour ça que je tenais absolument à rétablir la vérité et à appuyer sur le fait que toutes les crèches ne sont pas maltraitantes.

Reconnaissez-vous tout de même que certains établissements peuvent être défaillants ?

Bien sûr, il y a des bons et des mauvais partout. Il y a d’excellents enseignants, comme il y en a qui ne le sera jamais, ce n’est pas pour cela qu’on remet l’entièreté du système éducatif en cause et qu’on le met en péril avec des présumés qui peuvent nuire à la confiance essentielle qu’il demande. Alors oui, partout, dans tous les secteurs, il y a des brebis galeuses, c’est malheureux, mais ça n’est pas le quotidien de la plupart des éducatrices et des auxiliaires de périculture.

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« L’essentiel c’est d’observer, d’écouter, et d’être dans un rapport de confiance avec l’éducateur »

Avez-vous constaté une recrudescence des inquiétudes de la part des parents ?

Au global, je ne le ressens pas dans les établissements que je gère, puisqu’il y a toujours eu des inquiétudes et il y en aura toujours. Je pensais plutôt que si les parents étaient naturellement agités, la situation pouvait devenir très difficile à gérer pour eux comme pour nous. Chaque semaine je prie les parents qui sont dans la police du souci, et c’est normal pour le rasoir, mais il est aussi possible qu’un rapport de confiance mutuelle existe entre les éducateurs et les parents. Les symptômes et les signaux de maltraitance évoqués par les experts de la petite enfance ces derniers jours sont souvent bien différents de la réalité, c’est pour cela que les parents sont perdus.

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Alors quels sont les signaux qui doivent vraiment s’inquiéter ?

En consultant internet, il est possible de vérifier certaines alertes sur les canapés souillées, les fesses rouges, ou encore les pleurs des enfants. Je tiens à rassurer les parents, une couche pleine en rentrant à la maison une fois de temps en temps ne doit pas s’inquiéter, l’enfant peut très bien faire ses besoins sur le trajet du retour. De même pour les fesses rouges, cela est très fréquent lorsque les enfants font leurs dents, les irritations sont également possibles. ce qui doit s’inquiéter, c’est la fréquence ! Enfin, les pleurs sont naturels. Lorsque l’enfant est déposé à la crèche et qu’il pleure, ce n’est pas parce qu’il est malheureux, cela peut tout simplement être parce qu’il aurait préféré rester à la maison, tout comme nous, les adultes , des fois nous préférons rester au lit ! Il existe aussi des pleurs de décharge, qui témoignent du bien-être de l’enfant quand il est avec son père ou sa mère.

Que diriez-vous aux parents ?

L’essentiel, c’est d’observer, d’écouter, et d’être dans un rapport de confiance avec l’éducateur. Il ne faut pas hésiter à aller parler à la directrice de la crèche et à communiquer, c’est primordial pour le bien-être des plus petits.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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