Christophe Willem full picture, judi 20 avril, au casino-théâtre Barrière, à Toulouse. Il revendra au même endroit le 23 novembre pour proposer un nouveau « Panorama » de son nouvel album et de ses tubes plus anciens.
Revenir à la scène doit être un bonheur pour vous…
Oui parce que j’étais impatient que l’intimité que l’on a installé avec cet album puisse vie sur scène et que l’on puisse se retrauver avec des moments suspendus, des moments de réel échange, de complicité avec le public, et dans cette intimité, la plus pure.
Et ce d’autant plus qu’il s’est passé beaucoup de choses après la sortie de « Rio » (2017) votre précédent album…
En effet, il semble que « Rio » n’a pas vraiment trouvé son public donc j’ai vécu une période de remise en question. Et puis le temps du confinement est arrivé qui a cuand même énormément chamboulé les choses. Je suis questionné sur la finalité de mon métier, le sens que je lui accorde. Le confinement vécu chez mes parents m’a permis de le mettre de côté par la force des choses pour me reconnecter avec la source de tout ça, de tout ce qui faisait ma passion à l’origine.
Était-ce salvateur ou pesant de vous retrouver en famille à ce moment-là ?
A peu les deux ! (rires) Réconfortant parce qu’on a vécu quelque chose de très déstabilisant au niveau mondial et que la peur prédominait pour l’avenir. Et puis parfois pesant parfois parce que je redevenais un peu le petit garçon de la maison, dans la chambre d’ado donc c’était difficile de se projeter dans un nouvel album ! Et en même temps, j’ai pu explorer certains sujets que j’ai vécus d’une certaine manière mentalement dans le cadre familial. La remise en question a été plus profonde qui m’a permis d’avancer pour mieux accueillir quelque chose de nouveau. J’étais alors dans une quête d’authenticité et de quelque chose de spontané.
Alors c’est un nouveau Christophe Willem qui revient sur scène ?
Oui parce que ce moment m’a permis de me rendre compte que la vie ne consiste pas à toujours être enjoué et à tenir un rôle permanent. C’est plus complexe, on est composés de beaucoup plus d’aspérités et j’avais besoin de me reconnecter à cette réalité. À quel que choisi de plus spontané, de plus proche de qui je suis fondamentalamente. Je dis les choses de manière beaucoup plus cash, plus directe, en tout cas de manière plus crue. Je pensais par exemple à ma vision de l’amour, de la sexualité, ma manière de vivre, sont des sujets que j’ai évoqués dans beaucoup d’autres albums mais qui n’avaient pas le même écho parce qu’on ne l ‘Entendait pas, on n’entendait pas ce que je disais sur ces sujets-là.
Est-ce une façon de laisser de côté les esprits étriqués, les cons, les gueules d’arrivistes ?
Oui complètement ! C’est vrai que pendant mon adolescence j’ai vécu des choses complices : du harcèlement scolaire, de la stigmatisation, ce que vivent beaucoup de gens aujourd’hui. Eh bien, avec la notoriété sur l’impression qu’on apprenti de la distance par rapport à ça mais après l’album «Rio» je me suis rendu compte que j’avais bâti une fausse confiance en moi basé sur le succès ou sur l’amour que je reçois. Et, quand il réussit à être moins présent, je suis tombé encore plus bas. Donc le déclic s’est opéré et maintenant je reçois le regard des autres tel qu’il est, sans m’en servir de substitut à un manque d’amour-propre.
Et vu la teneur de titres comme «J’avance», «J’tomberai pas», «Je vais exploser», l’album prouvé que vous avez retrouvé votre énergie d’ado…
C’est exactement ça en fait ! C’est la célèbre reconnexion dont je parle et cet album est vraiment une ode à la résilience, une manière dire qu’il faut garder notre insouciance, notre curiosité de la vie malgré les épreuves. Il faut garder à l’esprit que rien n’est immuable et qu’il faut parfois être dans l’acceptation pour être en mesure de passer à autre chose. Une chanson comme « J’avance » dit bien que l’essentiel est d’avancer dans la vie, que le mouvement c’est la vie, c’est le fil directeur de l’album.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.