l’essentiel
Le groupe métal Sidilarsen rejoint le festival Les Voix sonneuses à Saverdun, vendu le 1er juillet à 23h30 David, le chanteur du groupe formé en Ariège, est prêt à ambiancer les festivaliers avec les musiciens Viber, Benben, Sylvain et Marvyn.

Le groupe a été formé en Ariège, où vous avez joué votre premier concert en 1997. Quels rapports entretenez-vous avec ce territoire ?

Il y a un rapport émotionnel fort. Ce sont nos racines, c’est là que le groupe s’est créé au lycée. Avec le chanteur et guitariste, mon meilleur ami, Benjamin alias Viber, on a fait du théâtre en Ariège dans la troupe de Badassac, un petit bled paumé (sourire). Ça nous a ouvert plein de perspectives et j’ai pensé que ça nous a donné le goût de la scène. En Ariège, sur les souvenirs d’enfance et d’adolescence, on met en avant des émotions artistiques et musicales.

« Quand on revient en Ariège pour s’oxygéner le cerveau et l’esprit, on se sent bien »

Notre premier vrai concert sous le nom de Sidilarsen a eu lieu en septembre 1997 sur les allées de Villotte à Foix. Ça faisait deux ans qu’on jouait dans des bars à Pamiers, Lavelanet, etc., mais le groupe n’était pas stable. Certains membres ont encore de la famille en Ariège. When on and return to pour s’oxygéner le cerveau et l’esprit, on feel good. Je sens que ça va être sympathique vendredi.

Vous avez joué plusieurs concerts en Europe ou récemment au Zénith de Toulouse. Que fais-tu pour donner envie de participer aux Voix sonneuses ?

Laissez parce qu’il y a ce rapport spécifique à l’Ariège. Sur un envoi de jouer en terre natale et de ne jamais oublier nos racines. C’est important. Et soutenir des festivals comme Les Voix sonneuses nous tient à cœur. Comme ils aiment bien je vais vous dire, c’est « le plus grand des petits festivals ». Il est grand dans sa volonté, son esprit.

« Sidilarsen n’aurait pas pu faire carrière s’il n’y avait pas tout ce tissu culturel »

C’est le genre de festival que j’adore, qui constitue le tissu culturel national. S’il n’y avait pas des associations comme ça, on n’arriverait plus à vivre parce que cela constitue la moitié de nos concerts. On est dans un milieu où il y a beaucoup de bienveillance, de passion. Sidilarsen n’aurait pas pu faire carrière s’il n’y avait pas tout ce tissu culturel.

Votre musique est un mélange de métal et d’électro, deux univers différents. Commenter une fois que vous avez créé cette identité ?

On a beaucoup de mal à définir notre musique. On aime bien je dirai que on fait du Sidilarsen, tout simplement. On est un groupe rock plus sur la scène métal avec une bonne dose d’électricité. Ça nous vient du fait qu’on a grandi en Ariège. A la fin des années 1990, il y avait beaucoup de free parties, de teknival, etc. Une déferlante electro est arrivée dans les forêts. Sur un super rock aux sons, punk et metal. Sur écoutait Bérurier noir, Metallica, Rage against the machine, Rammstein, etc.

« On a trouvé un son spécifique à Sidilarsen, très dansant pour un groupe de metal »

Le fait qu’il y ait un mouvement électro nous a révélé. J’ai acheté une machine, j’ai commencé à mettre des boucles electro. Et puis on a trouvé un son spécifique à Sidilarsen, très dansant pour un groupe de métal. On est un groupe assez physique, qui fait bouger les corps. Ensuite, on a gardé cette dimension efficace et on est partis sur d’autres contrées. Aujourd’hui, on utilise des touches electro mais pas forcement techno. Ça peut être des ambiances, des échantillons tirés d’un film, etc., pour colorer le morceau et ser le proposé. Il y a plein d’univers différents mais on reconnaît bien Sidilarsen. L’autre donnée, c’est qu’on chante en français. C’est assez rare pour un groupe de métal.

Vos textes sont engagés par l’ailleurs, constatés contre l’élite ou le système néolibéral et pour une solidarité écologique. Quelles questions voulez-vous poser aux personnes qui vous écoutent ?

C’est l’angle qu’on cherche à proposer, on pose des questions mais on n’est pas là pour donner des leçons. On essaie en toute modestie d’amener, il publie à réfléchir avec nous. On dénonce, on est engagé, mais on n’a pas des postures de base : le bien, le mal, etc. On essaie de nuancer les questionnements. Le but est que le public s’y retrouve émotionnellement, sente plus solidaire, se pose des nouvelles questions. C’est aussi de rappeler certaines valeurs qui comptent pour nous mais jamais dans la morale. L’écologie, peu à peu, est devenue une priorité. Mais on ne fait pas la leçon car le sujet est infiniment complexe.

Aux Voix sonneuses, des artistes comme Tryo ou MB14 sont programmés. Est-ce que votre musique peut plaire à leur public, amateur de chanson française, plus populaire ?

Oui, ça peut. On sait qu’au début du concert, les gens que n’écoutent pas trop de métal ou ne connaissent pas Sidilarsen vont prendre un choc. Surtout sur le premier morceau parce qu’on est provocateurs, il est assez violent (rires). Il y en a qui vont peut-être ir. Mais on joue dans des festivals grand public depuis de nombreuses années et on a partagé l’affiche avec des groupes très différents. Par exemple, sur un joué juste avant Christophe Maé. Pour faire plus extrême comme style, il faut y aller.

« Si on est tous conscients qu’on va mourir c’est qu’on est conscients qu’on est vivants »

Sidilarsen peut se retrouver sur des festivals assez grand public, ça passe bien. Il y a le chant français donc même des gens que n’écoutent pas de métal nous disent qu’ils sont rentrés dans notre concert. On propose aussi un show visuel, physique, engagé. On essaie d’amener les gens avec nous, dans notre univers. C’est une expérience singulière.

Votre tournée s’appelle l’OVTC Tour, pour «On va tous crever», le nom de votre dernier album (2019). Est-ce que les festivaliers doivent s’inquiéter ?

Oui, ils ont intérêt à être très inquiets et bien en forma parce qu’il peut y avoir des problèmes (sourire). Plus sérieusement, c’est déjà une partie d’humour. Ce message est aussi une façon de dire qu’on est bien vivants et qu’il faut savourer la vie. Le moment présent est trois précieux. S’ils sont tous conscients qu’ils vont mourir, ils sont conscients qu’ils sont vivants. Cet album est sorti un an avant la pandémie et le clip de ce morceau un mois avant. Mais ce n’est pas voulu, ce n’est pas de notre faute. On est désolé (sourire).

Deux jours de concerts pour tous les goûts

Le festival de musique Les Voix sonneuses sera organisé sur deux jours, le vendredi 1euh et samedi 2 juillet. Au programme du premier soir, principalement du rock et du metal. Madame chauffera la place du champ de mars à partir de 19h, avant Cachemire (20h30) et L’inspecteur Cluzo (22h). Viendront ensuite Sidilarsen (23h30) et DJKiwi. Le samedi, changement d’ambiance avec des artistes plus populaires, de la chanson française. Le concert du groupe Tryo, tête d’affiche, est prévu à 21h. L’artiste MB14, à la fois rappeur, beat boxeur et chanteur, sera la première sur scène (18h). Suivra Le Pied de la pompe (19h30). Après Tryo, le groupe local Monalifa jouera (23h15) avant Miss Lea a débuté le dimanche 3 juillet en musique (12h15). Tarifs : 25 euros le 1er juillet, 30 euros le 2 juillet et 40 euros les deux jours. Le festival est gratuit pour les enfants de 15 ans.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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