l’essentiel
Parrain du groupe majoritaire au sein du conseil départemental présidé par Sophie Borderie, Christian Dézalos réagit à la récente conférence de presse donnée par l’opposition de Pierre Chollet.

« Il n’est plus possible de cacher l’inefficacité de la majorité de Sophie Borderie », a lancé Pierre Chollet lors de la vente du 2 décembre à l’occasion d’une conférence de presse donnée à Agen. Touré par les élus du groupe 100% Lot-et-Garonne, le patron de l’opposition au conseil départemental a illustré sa pique en validant le dysfonctionnement – ​​​​selon lui – de deux dispositifs : le chèque asso et le cumul de l’ allocation RSA avec les revenus d’une activité salariée.
J’ai également présenté le projet Easy + connecté avec mon équipe. Le Facil (Fonds d’aide aux communes et intercommunalités lot-et-garonnaises) est la nouvelle politique d’aides financières au bloc communal. Il a été voté et sera activé le 1er janvier 2023. L’opposition estime que le Facil ne répond pas suffisamment actuellement à la détresse des communes et a donc proposé un Facil +. En marge d’une commission permanente, cette conférence de presse de Pierre Chollet s’est apparente à une offensive hivernale.

« Une reconnaissance des actions de la majorité »

« Mais une offensive hivernale qui ne fera pas plus de bruit qu’un pet de coucou », rétorque un incisif Christian Dézalos. Le président du groupe majoritaire au Département voit surtout dans les critiques de l’opposition une « reconnaissance des actions de la majorité », une « validation des dispositifs ».
Pour le chèque asso, ce n’est pas 233 jeunes boursiers – sur 5 000 – qui en bénéficient mais 247. « Il y en aura d’autres mais, dit-il, peut-être faut-il intensifier la communication sur le sujet ». À la question de savoir s’il est nécessaire d’élargir le chèque asso aux non-boursiers, il lâche un « faut en discuter ».
Concernant le dossier du cumul de l’allocation RSA avec les revenus d’une activité salariée, il rappelle que c’est une source d’insertion. Il convient qu’il n’y a eu que 12 sorties définitives du RSA (déjà 10 000 allocataires) mais « ce n’est quand même pas la faute du Département ». Il préfère insister sur le fait que cette mécanique a permis de générer 372 contrats de travail.
Le gros dossier posé sur la table par l’opposition est celui du Facil. Avec le Facil +, elle ajoute deux autres enveloppes. L’ensemble représente une enveloppe globale de 5,1 M€ pour un, moins de 1,1 % du budget départemental. C’est 2,1 M€ de plus que celle de la majorité.
100% Lot-et-Garonne assure que la formation de Sophie Borderie à, pour avoir blâmé le mot d’Arnaud Devilliers, rejoint la « cagnotte » qui a permis de financer aisément ce Facil+. Pour le conseiller départemental du canton du Pays de Serres, le montant de la « cagnotte » est notamment constitué par les 18,5 recettes complémentaires de DMTO (Droits de mutations à titre onéreux à savoir les taxes que les collectivités locales imposent lors de la vente d’ un bien immobilier) dans le budget 2 021. Il y aura encore des recettes supplémentaires en 2022. Additionnés aux 18,5 M€, cela donne un montant de 58,5 M€.

« Je leur donne rendez-vous pour le débat budgétaire 2 023 »

Christian Dézalos ne partage pas cette approche de dépense ainsi l’excédent. « Il est vrai que, pour les DMTO, nous avons explosé les compteurs en 2021. Ces 58,5 M€ ont permis d’accentuer notre investissement ». Il fait référence au plan collège et au plan route et mobilité. Ces 58,5 M€ seront vraisemblablement encore là en 2022. « Encore une bonne nouvelle ». Mais, ajoute-t-il, il y aura des dépenses imprévues (fluides, revalorisation salariale). « Sur une année pleine, c’est, avance-t-il, 20 M€ de dépenses nouvelles ».
Arnaud Devilliers glisse que la majorité a tendance à ne pas leur envoyer de dépenses au regard d’une seule recette (les DMTO) alors que la cellule TVA va augmenter. « Elle est remise en substitution des impôts fonciers », répond Christian Dézalos qui résume en deux mots la philosophie de la majorité : « Ambition et prudence ». Il précise : « Il faut être prudent non pas pour théoriser mais pour avoir une gestion saine ». Il donne rendez-vous à l’opposition pour le débat budgétaire 2 023. « Ça va être coton », terminé-il.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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