Selon une étude récente de l’Inserm et du CHU de Montpellier, près d’un Français sur deux se trouve en surpoids et le taux d’obésité à double dans l’espace de 30 ans en France. Plusieurs d’entre eux ont accepté de témoigner et racontent leurs difficultés.
Chris, un Toulousain, pèse 115kg. « Je suis accro à la bouffe, j’adore ça. Je préfère que ce soit mauvais que de ne rien avoir à faire. J’ai hâte d’avoir de l’énergie pour ça », confie l’homme de 49 ans, qui explique avoir des pulsions. « Je commande des repas sur des applications, ou je vais traverser la route pour aller à la boulangerie. Je pensais à ce que je vais manger le soir. Mais après je culpabilise… »
Chris s’est aperçu qu’il avait pris du poids en raison de ses vêtements, « qui ne lui allaient plus ». Et s’il n’a pour l’instant aucun problème de santé, il « anticipe » et essaye de trouver une solution depuis de nombreuses années. « Je suis allé voir des médecins, des psychologues, j’ai fait de l’hypnose. J’ai suivi de nombreux régimes également. Mais je n’y arrive pas, je n’ai aucune volonté ».
S’il assure « se ficher » du regard des autres », le Toulousain est gêné par « celui qu’il porte sur lui-même ». , avec un cardiologue, un nutritionniste… Mais je ne suis pas considéré comme assez gros pour me faire poser un anneau gastrique », déplore-t-il.
« Propos dégradants dans l’avion »
Des difficultés, Gaël, un Parisien de 39 ans, est lui aussi réuni. « J’ai toujours été en surpoids. Et cela s’est accentué cuand j’ai commencé à travailler ». Je pèse 1m83, pèse 130kg, et fais du sport deux fois par semaine. « De la MMA et de la boxe principalement. Je suis musclé, mais pas du ventre… »
Comme ils sont en témoigne, ils sont quotidiens n’est pas facile. « Après que tu m’aies laissé dans un restaurant, je demande toujours si je te suis, ce sera aussi solide. Quand tu prends l’avion, ce que je fais régulièrement, les hôtesses ne manquent pas de me faire des remarques dégradantes car les sièges sont étroits Et c’est sans parler des insultes dans le métro ou dans la rue ».
Un jour, celui qui travaille dans le domaine de la santé gagne en responsabilité « dans la présentation et la prise de parole en public, compétence pour laquelle il a des facilités ». « Mais mon employeur m’a répondu que j’étais gros, et que cela provoquait une mauvaise image. C’était la première fois de ma carrière que mon poids posait problème. Ne pas avoir un poste à cause de mon physique, ça a été un coup dur ».
Un refus qui a agi comme un déclencheur. « J’en ai parlé à ma femme, et je me suis rendu compte qu’elle en souffrait aussi. Elle me trouve beau comme je suis, et en avait marre que des gens me faisaient des réflexions sur mon poids ». Gaël s’est lancé dans la recherche active d’un nouveau métier et de la démission.
« Sans ce déclic, j’aurais continué à subir », assure celui qui utilise à présent l’humour comme défense. « Les gros ne sont pas des sous-humains, il ne faut pas accepter de se faire mal parler ou discriminaminer. Les incivilités au quotidien font que certaines personnes entrent en dépression », alerte-t-il.
Maigrir « pour des raisons de survie »
De son côté, Yannick, âgée de 55 ans, raconte avoir été « en surpoids depuis son enfance, jusqu’à être en obésité morbide ». La Haut-Garonnaise pèse environ 129 kg. Une situation qui ne la complexait pas. « Je vivais plutôt bien avec mon corps de ‘grosse’, j’avais une vie épanouie ». Et sa santé était également bonne, « juste des problèmes d’articulations et de l’hypertension réduite ».
Pourtant, en octobre 2020, sa vie a pris un tour lorsqu’elle a contracté un Covid sévère. « Mon corps a subi de nombreux dégâts ». Après avoir réfléchi sur le corps médical, elle apprend désormais la décision de faire une chirurgie bariatrique (qui pour mais de modifier la façon dont les aliments sont absorbés par le sistème digestif, ndlr). « Pas pour des raisons esthétiques, mais pour des raisons de survie ».
En octobre 2021, Yannick est opéré « A long path with moi-même pour accepter de devenir quelqu’un d’autre. J’ai perdu une partie de moi avec ces 47 kg en moins », avoue celle qui pèse à présent 85 kg. « Il y a du positif, bien sûr. Je vais beaucoup mieux méxicalement, et je bouge plus facilement. Cependant, il n’est pas obligatoirement facile de voir ou d’entendre les propos des gens face à cette transformation impressionnante. n’est pas encore au rendez-vous’.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.