l’essentiel
Une étude menée par OpinionWay pour les Apprentis d’Auteuil et dévoilée ce jeudi 13 octobre révèle que le cyberharcèlement des jeunes d’Occitanie s’insère dans une moyenne nationale inquiétante.

85 %. C’est le pourcentage de jeunes d’Occitanie à affirmer que la cyberharcèlement est la violence la plus jugée à l’école, selon le baromètre de l’Education d’Apprentis d’Auteuil 2022, œuvre sociale reconnue d’utilité publique consacrée à l’accueil et à l’insertion des jeunes en difficulté sociale. En effet, 79 % des personnes interrogées déclarent que la protection sociale contribue à la violence à l’école. D’autre part, cette enquête menée par OpinionWay place l’Occitanie dans une moyenne nationale particulièrement inquiétante.

D’après Eleonore Quarré, directrice de l’Institut du Sondage, le sujet du cyberharcèlement est « pris très au sérieux ». « 56% des personnes interrogées ne sont pas d’accord sur le fait qu’il y a des vidéos ou des photos humiliantes qui circulent sur les téléphones dans les établissements », explique la ligne directrice du Conseil. Ces violences prenant différentes formes. Ils sont verbaux pour 68 % des jeunes interrogés, psychologiques pour 51 % et physiques pour 34 %.

« On joue sa place dans le groupe »

Plus d’un jeune sur deux est bien conscient de la violence qui s’opère sous ses yeux, et a lui-même peur d’en être victime à son tour. « 27 % ont rarement été témoins de cyberharcèlement et on observe une certaine inertie. On joue sa place et cet effet de groupe empêche les témoins de réagir. 79 % disent d’ailleurs être eux-mêmes inquiets face au cyberharcèlement », observe-t -elle.

Face à cette violence, « tout le monde est une victime potentielle » et les élèvent le savent. Parfois même, certains endossent le rôle de harceleur pour ne pas le télécharger à leur tour. « Ils se produisent compte qu’ils sont des auteurs de violence sans même le vouloir. Ils rendent aussi la limite des horreurs de leurs actions ».

manque de formation

Du côté des victimes, la parole peine à se libérer. Difficile de révéler avoir fait l’objet de moqueries, d’insultes et de lynchage sur internet. « En Occitanie, 16% des jeunes n’ont parlé à personne des violences qu’ils ont subies ». Versant, « 78 % des parents pensent que leurs enfants sont confiants lorsqu’ils sont victimes de violences, même si 54 % des jeunes contestent l’avoir fait.

Amis, parents, enseignants… encore faut-il qu’ils soient formés pour accueillir la parole. « Il déjà beaucoup de déception de la part des victimes. Dans l’enseignement, il n’est pas rare que l’on sépare physiquement l’auteur des faits et la victime cela a fait sensation de culpabilité également chez le jeune harcelé », explique Eléonore Quarré. Bien que la formation des établissements avec le cyberharcèlement soit plus qu’essentielle, c’est « 13% des interventions prévues par la loi en milieu scolaire ont été réalisées à l’école ».

Sondage OpinionWay pour Apprentis d’Auteuil. Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1500 jeunes de 15 à 20 ans à l’échelle nationale et d’environ 200 jeunes en Occitanie.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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