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mars, les cas Depuis de piqûres sauvages dans les bars, les boîtes de nuit, lors de concerts ou encore de festivals se multiplient en France. Dans l’espace de trois mois, près de 450 plaintes auraient été déposées. Vraie volonté de nuire ? Psycho ? Mauvais délire ? Que sait-on réellement de ce phénomène étrange que prend de l’ampleur ? Décryptage.

« Je me suis posé la question. » Alice, 30 ans, s’est rendue au Zénith de Toulouse le week-end dernier pour leur premier concert après la crise sanitaire. « Avec ces histoires de piqures qui tournent, je suis suis me si j’oserais encore aller dans la fosse, collée aux autres. Je pensais que je ne serais pas tranquille… J’étais bien soulagée d’avoir une place dans les diplômés ! »

Vraie volonté de nuire ? Psycho ? Mauvais délire ?

Après plusieurs semaines, une vague inexpliquée de piqûres touche des boîtes de nuit, des bars et des festivals à travers la France, avec des plaintes déposées de Béziers à Lille et de Lorient (Morbihan) à Strasbourg, en passant par moreieurs villes de la région comme Toulouse, Pamiers, Vic-Fezensac ou encore Tarbes. Si des plaintes ont été déposées – 450 ont été déposées sur l’ensemble de la France dans l’espace de seulement trois mois – les enquêtes s’avèrent délicates pour les forces de l’ordre.

A Toulouse, la quatorzaine des plaignants est portée par la cellule d’assistance aux personnes de la sûreté départementale qui rencontraient d’importantes difficultés à caractériser leurs agressions : êtes-vous prêt à baisser les bras ? Psycho ? Mauvais délire ? D’autant que, dans certaines affaires, des piqures avec punies sont suspectées. Il a estimé que les maux décrits par les victimes n’étaient pas résolus aussi bien que les enquêteurs.

Un autre problème s’ajoute : pour l’instant, comme dans l’immense majorité des cas en France, sans analyse toxicologique afin de déterminer si une drogue ou une autre substance nocive avait été absorbée. Si l’hypothèse de seringues contenant du GHB – surnommée la drogue du violeur – est toujours dans le viseur des enquêteurs, elles sont analysées et se compliquent car la substance n’est pas détectable pendant les quelques heures qui suivent l’administration. Jusqu’à présent, le GHB n’a été décelée qu’à deux reprises : à Roanne et dans les Pyrénées-Orientales (des cas où le lien entre les piqûres et le GHB n’est, pour le moment, pas formellement établi) .

Outre la question de la substance injectée, se pose également celle des répercussions psychologiques sur les victimes. L’introduction d’un objet dans sa chaise, à notre insu, n’a rien d’anodin. Au Royaume-Uni – après une série de revendications alarmantes pour l’automne 2021 – une commission composée de onze députés a publié un rapport parlementaire sur le problème. Après avoir pris connaissance des centaines de victimes, ils ont commencé à montrer l’apparition de véritables souffrances mentales qui provoquaient des angoisses, des cauchemars et des cas d’amnésie. « La fille d’une collègue vient de télécharger une attaque de piqure au GHB en faisant la queue pour renter en boîte de nuit à Montpellier avec ses amis. Le trou noir, les urgences, l’incompréhension, ne pas savoir… Non merci », temoigne Emilie qui depuis redoute de sortir.

« Il faut arrêter de nuerrir la peur des gens ! »

Autre conséquence plus visible : la psychose générale que plane sur toute une génération de fêtards. Comme chez cette jeune Toulousaine qui raconte « faire attention de ne pas être seule et je fais encore plus attention au comportement des autres. Les sorties sont faites pour se détendre, lâcher prise et on a ça qui nous pollue l’esprit. »

Une situation qui pollue aussi le moral et les caisses des professionnels de la nuit et de la culture, des secteurs déjà fortement impactés par la crise sanitaire et l’inflation. Le directeur d’un festival d’Occitanie s’agace de voir l’affolement monter à travers tout le pays alors que, selon lui, « il n’y a pas un seul cas avéré ». Le relais de ces affaires, toujours selon ses dires, amplifie la peur : « I deja meme des gens que s’amusent a amener des cure-dents pour creer de la psychose alors qu’on est a -30% de reservation. C’ C’est inintéressant au possible et pénalisant pour nous. Il faut arrêter de nourrir la peur des gens ! »

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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