L’essor des réseaux sociaux et de la téléréalité a bouleversé a quitté la chirurgie esthétique. Parmi les rhinoplasties ou les augmentations mammaires, aujourd’hui, ce sont désormais les 18-35 que sont les plus demandeurs d’opérations.
Au centre Pierre Baudis à Toulouse, s’ouvre ce jeudi 2 juin la 34e édition du congrès des chirurgiens plasticiens (SOFCEP). Pour les prochains jours, plus 500 experts en médecine esthétique vont échanger autour de nombreuses thématiques. Dans l’espace de quelques années, le secteur subit une mutation profonde. Prix, technologies ou encore clients…les tendances changent. Et les jeunes sont désormais les principales contrôlées par les opérations de chirurgie esthétique.
Une attraction pour le bistouri chez les plus jeunes
Avec des publicités sur les réseaux sociaux et la promotion par des influenceurs populaires, une grande partie de la communication s’articule sur les 18-35 ans. Dans la banlieue toulousaine, à Auzeville, le Docteur Aurélie Fabie-Boulard, reçoit de plus en plus de jeunes dans son cabinet : « C’est vrai que la chirurgie esthétique s’est vraiment démocratisée. Avant, c’était rare d’avoir des jeunes, aujourd’hui, ils sont nombreux à venir nous consulter », avoue le président de la Société Française des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens. Pour les opérations les plus demandées : augmentation mammaire, liposuccion, chirurgie des paupières et rhinoplastie.
J’ai influencé par les réseaux sociaux
Il y a deux ans, juste avant le confinement, Charline* a eu recours à la chirurgie esthétique. « Ça faisait 4 ou 5 ans que je m’intéressais à l’augmentation mammaire. J’en avais marre des critiques et des moqueries », temoigne la Toulousaine de 22 ans. Pour augmenter le fait qu’elle s’avoue « avec un véritable complexe », Charline* s’est agrémentée d’un bonnet à 3 queues supplémentaires.
Généralement, le mal-être des jeunes commence dès le collège. Les adolescents, en pleine construction, étaient sans cesse comparés aux silhouettes retouchées des influenceurs. Dès sa puberté Chloé* a reçu de nombreuses critiques sur la forme de son nez. Très tôt, la jeune femme de 22 ans avoue avoir à la chirurgie esthétique : « Voyons voir le 14 ans, je demande à mes parents une opération. J’avais un gêne qui dévenait maladive ». La Toulousaine a fait une rhinoplastie pour « corriger une petite partie de son nez ».
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Une génération libre et sans tabou
Le Docteur Aurélie Fabie-Boulard retrouve régulièrement ce type de situation chez les jeunes : « Ils nous voient pour être plus beaux ou parce qu’ils ont des petits complexes. Généralement, c’est la demande d’injections ou d’augmentation mammaire ». Interrogée sur l’effet d’une opération aussi dans la jeunesse, Chloé* parle avant tout d’une nécessité de « se bien dans sa peau ». More la Toulousaine est aussi consciente qu’il y a aussi la pression sociale : « C’est un peu la société que nous pousse aussi à faire ces opérations. Aujourd’hui, malheureusement, il y a de nombreux attentifs autour de l’apparence féminine».
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Un congrès international de chirurgie esthétique à Toulouse
Toulouse accueillera les principaux acteurs de la chirurgie esthétique lors d’un congrès. La Société Française des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens (SOFCEP) organise une grande assemblée dans son centre des congrès Pierre Baudis à Compans Caffarelli. L’occasion pour plus de 500 chirurgiens plasticiens de parler des nouvelles tendances et technologies. « Cette 34e édition permettra de réunir de nombreux professionnels du secteur français, mais aussi des spécialistes internationaux venus du Brésil, des Etats-Unis ou d’Asie », détaille Le Docteur Aurélie Fabie-Boulard, présidente de la Société Française des Chirurgiens. De nombreuses thématiques seront abordées.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.