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Après un mois, cinq casinos ont été cambriolés dans les départements d’Occitanie. Les malfrats s’attaquent aux machines à sous. Le préjudice est surtout du matériel déplorant les responsables de ces établissements de jeux.

L’inquiétante série prend de l’ampleur et la profession est sur ses gardes. Au bout d’un moment, les casinos de la région sont la cible de malfaiteurs dans ce liquide argenté qui s’attaque aux machines à sous de ces établissements de jeux. Ces appareils très prisés du grand public sont une manière importante pour les exploitants puisqu’ils génèrent près de 80% du chiffre d’affaires global.

En un mois, cinq casinos de différents départements déplorent des portes et des vitres fracturées et surtout des bandits manchots attaqués au pied-de-biche pour un botin financier minimal mais causant d’importants dommages matériels à plusieurs milliers d’euros.

Dernière attaque connue, mardi 14 mars, à Casteljaloux (Lot-et-Garonne) où au moins deux individus se sont introduits par effraction dans le casino de cette commune pour dérober une hypothétique somme d’argent contenue dans six appareils. Les malfrats ont fait chou blanc puisque les caissettes étaient vides.

Cette attaque est intervenue à la suite de quatre autres toujours dans des établissements de jeux : Gruissan (Aude), Barbotan (Gers), Argelès-Gazost (Hautes-Pyrénées) et Alvignac (Lot). Des établissements de taille moyenne dans des bourgs reculés, loin des grandes villes. « Nous avons renforcé nos consignes de sécurité conformément aux prescriptions des autorités qui invitent tous les professionnels d’établissements de jeux à redoubler de prudence », affirme le patron du casino indépendant.

« Les machines à sous ne contiennent plus d’argent »

À Barbotan-les-Thermes (Gers), dans la nuit du 23 au 24 février, les malfaiteurs, sans doute dérangés par le système de sécurité, ont dû écourter leur intrusion. « Ils ont mis la main sur un botuin minime en cassant quelques machines à sous » a commenté l’un des gérants du Circus casino Barbotan appartenant à un groupe belge.

Car contrairement aux idées reçues, les machines à sous ne contiennent plus d’argent. Fini le temps des jetons et des pièces qui tombent en cascade dans les réceptacles en métal. « Aujourd’hui, tout fonctionne avec des tickets. Le client introduit ses billets dans la machine et lorsqu’il gagne, un ticket s’extrait de l’appareil pour qu’il puisse l’échanger auprès d’une caisse, ‘le cashio’, comme on dit dans le jargon, où le personnel lui remet la somme gagnée », explique ce professionnel des jeux. Par ailleurs, les machines à sous sont vidéos tous les soirs pour avantage de sécurité.

C’est le même scénario qui se produit au casino d’Argelès-Gazost (65) dans la nuit du 20 au 21 février. Dégradations, intrusions et système de sécurité qui précipitent le départ des malfaiteurs. « C’est le premier changement que nous subissons en 30 ans d’existence ! », réagit un responsable qui déplore surtout la casse matérielle. « Les systèmes de sécurité varient d’un établissement à l’autre, mais les trois autres sont généralement fiables », a assuré un directeur.

Au cours de cette vague de cambriolages, un coffre-fort a été vidé dans l’un de ces établissements. Selon nos informations, une même équipe très bien organisée et spécialisée dans les cambriolages serait à l’œuvre. Les gendarmes de la section des recherches d’Occitanie sont chargés des enquêtes.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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