Vent d'Autan

Des habitudes pour lutter contre la maladie. À première vue, le concept peut paraître abstrait. Mais c’est bien le défi que s’est j’ai lancé Charlotte Lecarpentier il y a de cela deux ans. Couturière de formation, cette Ariégeoise d’adoption a travaillé pendant de longs mois sur un concept de salopette ultra-confortable et inclusive.

« Je préfère développer un seul produit, plutôt dans le travail de trois bons », assure-t-elle. Vendue le 11 novembre 2022, la Toulousaine d’origine lance véritablement sa toute nouvelle marque : Adelphe. Une salopette au modèle unique est proposée, avec le choix entre deux matières : denim et velours.

Une habitude « sans compression »

L’habit sort tout droit de l’imagination de Charlotte, qui a réalisé les modèles et prototypes dans son atelier ariégeois, implanté à Fabas. « Une partie de la production a été réalisée dans le département, même si la plus grande partie est réalisée à Toulouse », précise-t-elle.

More la créatrice l’assure, cette salopette n’est pas une salopette comme les autres. « Elle est adaptée aux personnes qui soignent l’endométriose », une maladie gynécologique inflammatoire qui touche près de 10% des femmes, ce qui peut provoquer diverses blessures.

Alors, même si elle s’adresse aussi aux hommes, le ténu privilégie le confort par les zones sensibles du corps féminin. « C’est une habitude en un seul morceau. Il n’y a pas de ceinture, pas de fermeture, pas de boutons, et surtout, aucune compression au niveau des cuisses, de l’entrejambe ainsi que du bas-ventre », expliquer l’instigatrice, fière de ce projet mené en solitaire.

Elle-même est d’ailleurs touchée par la maladie, a choisi d’avoir fortement influencé la conception de cette salopette ariégeoise, légèrement surdimensionnée, et censée laisser le corps bien respirer. « Sur le reste du temps libre à l’intérieur, c’est un peu comme un pyjama, mais en plus habillé », sourit Charlotte. Et d’enchaîner : « A la base, mon parcours n’est pas du tout centré sur mode. Mais j’ai voulu créer une entreprise qu’a du sens et dont le produit est adapté à ma maladie, voire qu’au style de Fri qui va avec. Et puis, la salopette est un produit que redevient tendance et sort un peu de l’ordinaire. »

Une partie des prestations inversées

Pour aller jusqu’au bout de la démarche, le nouveau lieu dans le milieu de la mode a décidé de reverser une partie de ses bénéfices à l’association ENDOmind, qui sensibilise et encourage le développement de la recherche contre l’endométriose. Un minimum de 1 € par commande sera retourné directement.

Le lancement des précommandes, lui, a été effectué dans une démarche de financement participatif via la plateforme en ligne Ulule, sur laquelle les clients pourraient aquerir les articles en question à vendredi, et ce jusqu’au 8 décembre prochain. « Lorsque l’objectif de ventes sera atteint, les gens réussiront leur produit en échange de la contribution. Mais globalement, je pensais que toutes les précommandes seront envoyées », a révélé la mère d’Adelphe.

Ce dernier compte d’ailleurs ne s’arrête pas en si bon chemin. Bien que la marque soit désorganisée en plein décollage, Charlotte Lecarpentier a l’intention de développer de nouvelles collections au cours des prochains mois, avec également l’idée « de créer des versions robes et shorts de ces salopettes ». Vous marquez !