Le 27 juin, l’humoriste Ragnar Lebreton sera à Toulouse pour présenter son one man show, au casino Barrière. La star du web revent sur succès fulgurant et ses (multiples) activités. Entretien.
pensez-vous nous résumer votre spectacle en quelques mots ?
Ça parle de choses personnes, il y a de l’humour osé. L’objectif est de rassembler, d’aller dans les sujets interdits tout avec bienveillance.
Comment avez-vous eu l’idée de monter un one man show ?
Ça doit faire 10 ans que j’ai l’idée de faire du spectacle vivant. Après, de le penser, de vouloir le faire et de le mettre en scène, c’est une autre chose. Mon manager m’a un peu mis le couteau sous la gorge (rires). Il m’a dit en juillet « dans un mois tu joues à l’Européen ». Je n’avais pas écrit le one man show. J’avais plein d’idée mais je n’avais fixé de date limite pour l’écrire.
Il y a quelques années, vous faisiez du théâtre mais les rôles que l’on vous proposait ne vous correspondaient pas…
J’étais catalogué avec mon physique. Je suis très imposant donc on me proposait des rôles bas du front dans un univers trop sérieux. Le cinéma, le théâtre… tout le monde voulait que je corresponde à ce cliché du colosse.
Vous êtes devenu une vedette des réseaux sociaux en créant Michel Venum. Qui est ce personnage ?
Michel Venum, c’est le tonton gênant de la famille qui a un phrasé qui lui appartient. Il est un peu relou mais pas méchant. Je me suis dit « j’ai toujours aimé jouer des beaufs, alors autant créer une caricature ». Je les trouve attachés les beaux. Sur une image faussée de ces gens-là. Le gardien de mon immeuble dans ma cité HLM à Evrux, on se foutait de sa gueule mais il était super sympa.
C’est quand Michel Venum ?
La première était que j’avais incarné Michel Venum, c’est une vidéo avec mon ami Bilel Jkitou, un boxeur professionnel. J’ai joué un mythomane dans les sports de combat. C’était il ya deux ans. Depuis, je l’ai élargi à la vie réelle.
Vous postiez déjà des vidéos sur vos réseaux sociaux avant ce personnage…
Je prenais parti sur l’actualité. Je postais des coups de gueule. Je défends les musulmans. Mes prises de position plaisaient, c’est comme ça que je me fais connaître. J’avais juste des trucs à dire.
Vos claques ont également gagné à votre célébrité. Comment vivez-vous le fait d’être connu pour vos gifles ?
Il faut préciser que vous rencontrez les vrais claques et que vous payez les gens qui les encaissent (rires). Après, je n’ai plus envoyé de gros gifs. Ces vidéos ont défini toutes sortes de profils. Meme des sadomasos. On m’a proposé des concours de gifles. Une fois, des chirurgiens étaient prêts à payer 20 000 euros pour que je les frappe.
Commentaire vivez-vous le succès ?
Le succès, c’est quelque chose d’éphémère. Tout peut s’arrêter en un instant, c’est d’ailleurs pour ça que je n’ai pas quitté mon travail de courtisan dans le monde du luxe. Je ne veux pas me retrouver sans rien. Je ne mets pas toutes mes billes dans ma nouvelle carrière. Je n’ai jamais été inquiet, j’ai toujours su qu’un jour, j’aurai mon moment. J’ai travaillé pour et je ne me suis pas lancé dans l’humour comme ça.
C’est presque un classic de l’humour français le cadre qui se lance dans les blagues…
Je pensais que ça s’expliquait par ta personnalité avant tout. Quand tu as vraiment cette vocation, c’est dur de rester dans le schéma classique. Pour moi, une vie qui se ressemble à tous les jours, c’est chiant. Après, on est pleins à avoir cet envoi de liberté mais beaucoup ne sont pas prêts à quitter leur vie confortable. Ils ne font pas passer leur rêve en priorité.
Vous avez mes projets entre parenthèses pour votre lancier en MMA. Après l’annulation de votre deuxième et premier vrai combat, où en êtes-vous ?
J’ai combattu en Suisse pour contourner les règles de la fédération en France. C’était un tuyau de combat. On avait convenu que je perds. Mon vrai combat que je devais effectuer il y a quelques semaines a été mon unique objectif pendant six mois. Au dernier moment, mon combattant annulé. Aujourd’hui ça n’est plus ma priorité. Je n’ai plus envoyé de remettre ma vie de côté pour combattre. C’est sûrement fini le MMA, ça fait partie des objectifs passagers.
Désormais, vous êtes focalisé sur le cinéma…
J’ai fait quelques apparitions au grand écran mais mon premier film sera projeté en novembre. Je ne peux pas encore trop en parler mais il y aura du beau monde à l’affiche. C’est une comédie populaire un peu fantastique. Après je ne vais pas tout lâcher pour le septième art, il faut donner à manger aux gens qui m’ont fait connaître.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.