Véritable machine à gagner, le club toulousain des Dauphins du TOEC a dominé la natation française après 15 ans. Plongée dans les coulisses du succès.
Dans le club house qui touche la piscine Castex, sur l’île du Ramier, les Dauphins du Toec sont un peu à l’étroit. Quelques photos de glorieux anciens sont ajoutées aux murs tandis que les petites armoires à trophées débordent de coupes et de médailles. «On n’a plus la place pour ranger les trophées, il y en a tellement qu’on pourrait remplir un conteneur», a déclaré Michel Coloma, le directeur général du club de natation toulousain.
Après les années 80, l’équipe crée en 1908 regne sans partage (ou presque) sur les piscines françaises. « J’ai déjà eu quelques bas, mais cela n’a jamais été très longtemps. Nous avons toujours été dans le top 3 des clubs français et cela fait 13 o 14 ans que le club est en tête », détaille Coloma. Que ce soit au nom des licenciés (1800) ou au niveau des résultats sportifs, les « bonnets verts » des Dauphins du Toec ont mis à bonne distance leurs « rivaux » de Marseille ou Nice.
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Puisque les championnats de France en petit bassin se dérouleront à Chartres du 3 au 6 novembre, les nageurs toulousains décernent encore une razzia. Plus de commentaires expliquent une telle domination ? « C’est dans la culture de la ville. Toulouse est une terre de rugby mais aussi une terre de natation », explique Michel Coloma avant-gardiste convocateur de l’histoire : les nageurs toulousains sont toujours illustrés lors des compétitions internationales.
Commencé par Alfred Nakache dans les années 1930 et 1940, mais aussi Jean Boiteux, Georges Vallerey ou Alex Jany. Leurs « descendants » s’appellent Solènne Figuès, Coralie Balmy et bien sûr Léon Marchand, double champion du monde en titre cette année. Une fabrique un champion que envoie des nageurs aux Jeux Olympiques depuis 36 ans sans discontinuer. En France, personne ne fait mieux.
« On ne form pas des poissons, on form des hommes »
La raison du succès, c’est le président du club Vincent Gardeau qui explique : « Sans fausse modestie, nous sommes bien structurés, tout simplement. Lucien Lacoste, Isabelle Boucher…) de devenir le meilleur club français. , etc. Aujourd’hui c’est une structure complète et riche par rapport à ce qui existe ailleurs en France.
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Et ce n’est pas tout. Le directeur général du club insiste sur un autre point fondamental au sein du club : le double projet. « Nous avons mis en place des horaires aménagés depuis 1985 pour que les nageurs puissent suivre des études. Nous ne sommes pas une fabrique à poissons, nous fabriquons de futurs adultes, appuie Michel Coloma. On fait ses études et on nage, mais si un de nos jeunes ne peut pas faire les deux, qu’il arrête car il ne tuyau pas uniquement grâce à la natation. Ce n’est pas du pied. »
Et la formule fonctionne. Au total, ce sont vraisemblablement 2 000 nageurs et nageuses titulaires d’une licence tampon pour les Dauphins du Toec, qui sont toujours dans le groupe élite, managé par les entraîneurs Nicolas Castel et Walter Monbergé. Cette année encore, six nageurs toulousains sont qualifiés pour les championnats d’Europe. « C’est énorme et il ne faut pas le banaliser », pointe Michel Coloma. Lui et les autres membres de l’équipe de tête ont l’intention de continuer à faire grandir le meilleur club français. Un projet de la Cité de la Natation est en cours. Et on devrait pouvoir y trouver une grande salle à trophées.
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Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.