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mercredi, des Scènes d’émeutes fleurissent à Toulouse en écho aux événements de Nanterre. Elles ont provoqué beaucoup de dégâts et entraîné 72 arrestations.

Aux émeutes s’est ajoutée une scène de pillage, dans la nuit de vendredi à samedi à Toulouse. Filmée par ses auteurs et relayée sur les réseaux sociaux, elle se déroule à Sesquières, rue Bonin. Un petit groupe de personnes vêtues de noir s’affaire sur le parking de la concession de motos Yamaha.
À l’aide d’une tractopelle, ces hommes enfoncent les portes en verre du magasin et améliorent l’imposant rideau de fer atteint un trou suffisamment béant pour pénétrer dans l’enseigne.
Au moins une dizaine de motos sont ainsi dégradées tandis que d’autres sont sorties pour être abandonnées à l’extérieur. Samedi matin, je dévoilerai ce salarié brutal et le responsable de cet établissement à la réputation de l’agglomération toulousaine.
Ganté, muni de balais et de pelles derrière la rubalise tendue par les services de police, chacun s’affairait à dégager l’entrée littéralement pulvérisée du commerce.

Tirs de mortières et lacrymogènes

Ces dégradations sont l’épisode le plus visible d’une troisième nuit caractérisée par des émeutes à Toulouse depuis la mort, mardi soir, à Nanterre, de Nahel, 17 ans, tué par un coup de feu tiré par un policier. Une nouvelle fois les quartiers dits de Reconquête républicaine ont subi les affrontements entre forces de l’ordre et émeutiers. Place Abbal, au coeur de la Reynerie, à la nuit tombée, des tirs nourris de mortiers d’artifice ont visé les policiers qui ont répliqué à grand renfort de gaz lacrymogenes.
Dans le secteur de Bagatelle, plusieurs feux ont été allumés et les forces de l’ordre ont dû répliquer afin de rétablir le calme. L’agitation a même parcouru derrière le centre-ville de Toulouse où une centaine de personnes s’étaient regroupées la place du Capitole. Elles ont été repoussées toujours au moyen de lacrymogenes.
31 personnes ont été interpellées et, samedi matin, la Préfecture a dressé un troisième bilan des dégradations commises parmi lesquelles une trentaine de feux de poubelles, une quinzaine d’incendies de véhicules ainsi que des dégradations sur du mobilier urbain. 275 policiers et gendarmes avaient été mobilisés.

Mieux touché que Lyon ou Marseille

En trois nuits la Ville rose a connu de multiples violences et dégradations. Les forces de l’ordre ont été prix à partie et recensent huit blessedés dans leurs rangs. 72 personnes ont été arrêtées dont beaucoup de mineurs. Lors de la deuxième soirée, deux garçons de seulement 13 ans avaient passé la nuit en garde à vue pour participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations.
Au terme de trois nuits d’émeutes à Toulouse, les dommages sont importants et les actions des émeutiers condamnées à l’unisson par la préfecture et la municipalité. La ville restait cependant beaucoup moins touchée que d’autres métropoles comme Lyon ou Marseille.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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