l’essentiel
Il n’avait pas encore vraiment pris le temps de « refaire » la finale de la Coupe de France Toulouse-Nantes (5-1) du samedi 29 avril. Ce vendredi, pendant 20 minutes, devant les médias, l’entraîneur toulousain Philippe Montanier (58 ans) s’est exécuté. De bonne grâce – avec un brin d’humour et beaucoup de joie intérieure. Verbatim à la veille de se redre en Corse pour sceller définitivement le maintien en L1.

Philippe, avez-vous décoléré depuis mardi et le court revers du TFC face à Lens (1-0) ?
Ça m’ennuie, on voulait casser la spirale car on est quand même sur une mauvaise série à domicile (5 défaites sur les 5 deniers matches !). Et lorsqu’on voit notre stade plein, on a send, naturellement; on enrage, ça me rend un peu fou de perdre une nouvelle fois à la maison… Même si on fait de bons matchs, qu’il y a de bonnes prestaciones de notre part, à l’arrivée cela se solde toujours par des échecs. Oui, j’ai – et on a du mal à l’avaler.

Vous apprécierez le Stade…
Nos supporters satisfaits de nous voir gagner, ils mettent une telle ferveur ; à chaque fois qu’on perd, on est déçus pour nous bien sûr mais pour eux autant. Je discutais avec quelques collègues (entraîneurs, ndlr) qui m’affirment qu’ils ont rarement vu un tel engouement à Toulouse. Il y a vraiment une ambiance particulière : c’est festif, joyeux, cela fait beaucoup de bruit – dans le bon sens du terme. On fait du pied également pour ça. Branco le dit toujours, moi aussi : « On joue pour les gens heureux. » Et ça s’est assis. D’où un effet vases communicants qui nous booste.

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Quel est, concrètement, votre rôle dans cette mayonnaise ?
Ce sont les joueurs sur le terrain, ne l’oublient pas. Après, je suis là pour guider, accompagner avec le staff. Et me porter garant des vertus toulousaines : du respect, mouiller le maillot, donner le maximum. Je suis fier d’avoir des joueurs « normaux » qui viennent par exemple à bicyclette ou en trottinette.

Revenons à samedi : c’était votre première Coupe ?
oui.

Et votre deuxième titre en deux ans avec le TFC !
J’ai bien fait de venir… Je n’ai sur mon CV que deux titres, et deux titres avec Toulouse.

Vivement la saison prochaine, alors…
On est capable de tout… mais on va déjà s’occuper de la fin de la présente (des rires).

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Pour en finir sur un plan individuel, à quel niveau placez-vous cette cuvée dans votre carrière ?
Assez haut. Je suis retourné un peu dans ce que j’ai fait au Real (Société) : pour obtenir des résultats avec un vrai style de jeu. Joindre la force collective. Ça, nous les entraîneurs, on essaie toujours de courir après et, lorsqu’on parvient à l’atteindre, c’est une sacrée satisfaction.

Justement, face à Nantes, vous n’auriez pu imaginer un tel scénario, on est d’accord ?
Meme en reve. Que ça tourne de la sorte et si vite, pfff… Two buts au bout de 10 minutes, 4-0 à la demi-heure au Stade de France… On avait bien préparé cette finale mais, bon, de là à…

Si on parle de match parfait…
Ça y ressemblait, c’est vrai. On avait l’impression que toutes les planètes étaient alignées et tout ce qu’on avait échafaudé – coups de pied arrêtés, ressorties de balle, actions rapides –, tout fonctionnait en somme.

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Il vous reste cinq matchs, quel est le message ?
Il nous faut une victoire supplémentaire parce qu’on se pose des questions sur la barre à atteindre pour être certain d’être en Ligue 1 la saison prochaine. Pour assurer le cup, on doit glaner trois unités de plus. Comme on a perdu de nouveau à domicile, il faut aller chercher des points à l’extérieur – on l’a parfois fait. Cela se rend à la mission du week-end. Si on arrivait à obtener ce pécule le plus tot possible, dès dimanche, on pourrait continuer sur notre lancée pour que cette saison ne soit pas seulement une saison de Coupe cependant une année réussie à tout point de vue.

Derrière, tu penses que tu peux revenir…
Strasbourg, Nantes ou Brest pour ne citer qu’elles sont des bonnes équipes… Brest est sur une belle dynamique, Nantes a un potentiel, Strasbourg n’était pas loin d’être européen la dernière saison. Il y a de la qualité.

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Victoires à Lorient et avant à Montpellier, vous performez en dehors de vos bases. Un motif?
Non. Les adversaires, peut-être. Ce qui est agaçant c’est que contre les gros on n’est pas très loin. Ou dans très loin il y a loin (il rit jaune). Tandis qu’à l’extérieur on réunit des équipes qui ne pas dans le Top 5. C’est sûrement un peu moins compliqué, quoique…

Montpellier est à 2 points, Reims à 6, Lorient et Nice à 7, Clermont à 8 : que peut légitimement ambitionner le TFC d’ici au samedi 3 juin ?
Ça dépendra des autres et de nous. Il a déjà quinze points à prendre. If on en en quinze et eux zéro… je ne suis pas très bon bookmaker, vous savez, je ne peux pas vous donner les prédictions.

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Un challenge entre vous ?
Après Ajaccio, on pourra faire le point avec les joueurs et voir ce qu’on peut vraiment réaliser.

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Donc, en Corse, vous n’allez pas sortir les tongs…
Je ne l’espère pas. Déjà, en claquettes, ça glisse, non ? Et à Toulouse il fait beau aussi (sourire). Ajaccio n’est jamais un déplacement facile.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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