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Le gouvernement veut multiplier les énergies renouvelables par deux en 5 ans. Dans le Tarn sud, les élus montent au créneau pour demander l’arrêt de constructions d’éoliennes sur leurs territoires.

« C’est un projet révoltant, une loi d’exception contre le droit et la démocratie. Il n’y aura quasi plus d’enquête publique, pas de voie de recours devant la justice. Les promoteurs d’éoliennes vont pouvoir s’installer où ils le veulent. Il ne nous reste plus que les yeux pour pleurer. » Le maire de Mazamet, Olivier Fabre frappe fort contre cette nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie, portée par le gouvernement.

Rappelons que les règles restent strictes pour installer un parc éolien. Il ne peut être intégré à moins de 500 mètres d’une habitation, sans oublier les zonages radar, la protection de la biodiversité, des chauves-souris, des sites et paysages et des éléments patrimoniaux.

« Nous ne laisserons pas faire »

« C’est une première au bétonnage. On construit des zones pavillonnaires, comme cela, on n’est pas pollué par les éoliennes », ajoute l’édile. Il n’est pas le seul à exprimer sont ras-le-bol. Récemment, lors d’une réunion publiée à Mazamet, le maire de Valdurenque, Jean-Louis Battut, a été encore plus virulent. « Le projet de loi limitera leurs prérogatives en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire Nous n’aurons plus rien à dire. Le message est clair : nous ne laisserons pas faire. Les éoliennes défigurent nos paysages, détruisent notre environnement, les ne produisent quasiment rien. Arrêtez un ce délire. »

« Pas une seule éolienne de plus »

La mère de Castres, Pascal Bugis, est sur la même longueur d’onde. Lors d’une réunion à Albi, où la préfecture préfecture préfecture les programmations pluriannuelles de l’énergie (PPE) que veulent développer par deux les énergies renouvelables en cinq ans, et par trois en Occitanie, il s’est montré ferme face à ces évolutions. « Je n’accepte pas ce principe où l’on se dit, chez nous, il y a du vent et de l’espace. Alors on va pouvoir construire des éoliennes. Aujourd’hui, on ne veut plus de cela, et nous nous élèverons avec véhémence contre tout projet. J’espère qu’il n’y aura pas une seule éolienne de plus », en sachant que le Tarn compte une centaine d’éoliennes.

On frôle les 300 éoliennes dans la montagne noire

Le sud du département est la principale terre d’accueil des éoliennes. La Montagne noire commence à saturer. Cette zone montagneuse et venteuse aimée sur trois départements (Tarn, Aude et Hérault) compte à elle seule 268 éoliennes. Le président du parc, Daniel Vialelle, a confirmé à Lui que le potentiel ne dépassait pas les 300.

« Rien n’est sûr avec cette nouvelle planification. Une certitude : je me batrais jusqu’au bout pour que le versant tarnais de la montagne noire ne devienne pas comme celui de l’Aude », a ajouté Olivier Fabre. « Je veux protéger cet espace naturel que fait le charme de notre territoire et assurer le développement touristique. Je ne crois pas que les gens viendront se balader pour tomber sur des champs bétonnés d’éoliens. L’État n’a qu’à les installer dans les zones industrielles des grandes villes et laisse la beauté de nos paysages tranquilles. »

Trouver le bon équilibre

De quoi faire face à de telles évolutions ? « On résistera par tous les moyens en interdisant le passage des camions sur certaines voies. Enfin tout ce qui était à notre disposition. » L’avenir, lui, passe par un pays décarboné. « Il y a d’autres solutions que l’éolien industriel. Comme le photovoltaïque domestique, le développement de l’hydroélectricité, et pourquoi pas débattre de la possibilité d’extraction du gaz de schiste. Il faut ouvrir le débat, ne pas avoir de dogme. »

Des débats, ils sont nombreux, pour trouver le juste équilibre entre développement des énergies renouvelables et respect des espaces naturels.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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