Huit personnes ont été jugées par le tribunal correctionnel de Toulouse. Elles sont soupçonnées d’avoir J’ai mis en place un mécanisme d’escroqueries à l’aide de faux documents. Grâce à ce mode opératoire, ils ont pu réaliser des dizaines d’achats d’équipements multimédia et des voitures amassant ainsi des centaines de milliers d’euros.
En l’espace de quelques mois, ils ont rôdé leur mode opératoire leur permettant d’amasser plusieurs centaines de milliers d’euros. Huit personnes ont été jugées, ce mercredi, par le tribunal correctionnel de Toulouse pour des faits certes anciens (entre 2015 et 2017) mais qui n’en restent pas moins graves. Cet épais dossier démarre en novembre 2015. À cette date, une jeune femme âgée à cette époque de 23 ans et son compagnon sont interpellés au Carrefour de Portet-sur-Garonne. Les deux tourtereaux ont tenté de se créer une carte de financement auprès de l’enseigne pour réaliser des achats mais la salariée a senti la supercherie. C’est à la fois la fin de plusieurs mois d’escroqueries et le début d’une longue enquête.
Sur elle, les enquêteurs retrouvent une clé USB, un certain nombre de pièces d’identité à des noms différents ainsi que des moyens de paiement toujours avec plusieurs identités. Sur la clé USB, les forces de l’ordre découvrent des documents falsifiés comme des faux bulletins de salaire, des attestations de Pôle emploi vierges ou encore des RIB inventés. Au cours de son audition, la jeune escroc révèle qu’elle est rémunérée par plusieurs personnes pour réaliser ces escroqueries qui sont cohérentes à s’inventer une identité pour ensuite se faire ouvrir des comptes auprès de ces magasins.
Des centaines de milliards d’euros de dommages et intérêts
Au fil des recouvrements et vérifications, les investigations possèdent qu’il ne s’agit pas de deux personnes mais d’une équipe complète de faussaires particulièrement aguerris. Au total, huit personnes sont infectées et soupçonnées d’être impliquées dans ce système bien huilé. Et les escrocs ne se sont pas contentés de réaliser de faire des achats d’électroménager de luxe et de matériel multimédia facilement revendables au nom de personnes usurpées. Trois personnes sur le même eu l’idée d’utiliser ce mode opératoire pour réaliser des achats de voitures, des berlins allemands. Pour y parvenir, les trois fraudeurs utilisaient des faux documents envoyés en suivant aux organismes de crédits ou à des banques qui débloquaient dans la foulée la somme poursuivie. Au total, plus 100 000 euros de véhicules ont été achetés ainsi. Ils ont également répété l’opération avec des scooters. L’escroquerie des faussaires est montée d’un cran quand certains d’entre eux ont eu l’ingéniosité de créer des associations pour y ouvrir des comptes bancaires associés et ainsi continuer à s’enrichir sur les deux de ces établissements financiers. Ces protagonistes ne se connaissent pas tous mais chacun a un lien d’amitié avec un autre faussaire. Parmi les impliqués, plusieurs ont agi en couple. La jeune femme était chargée de faire les emplettes et de ramener le butin à son compagnon pour la redistribution en échange d’un potentiel de dédommagement que beaucoup n’ont jamais perçu.
Ces amateurs sont devenus rapidement professionnels de l’argent facile défendus par Me Mouton, Me Raynaud de Lage, Me Moulton, Me Etelin sont aujourd’hui âgés entre 25 et 49 ans et majoritairement inconnus de la justice avant cette vaste affaire d’escroqueries. À l’issue de cette longue et fastidieuse audience, le procureur de la République a requis des peines sévères de prison ferme. Le tribunal a finalement condamné les prévenus à des peines oscillantes à quelques mois de prison ferme à réaliser sous bracelet jusqu’à deux ans pour ceux aux implications et antécédents les plus importantes.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.