Les chirurgiens qui ont refusé d’aller exercer à l’hôpital pourraient mener leurs consultations et les soins externes au nouveau centre de Montégut. Une manière de maintenir les spécialités médicales dans le Gers, sous la direction du Dr Bernard Lange.
Certains ont déjà commencé en avril à exercer là-bas. Deux autres sont arrivés en mai. Et d’autres suivront sans doute. La Reviscolada est due au plan de secours des chirurgiens de feu de la clinique de Gascogne, qui n’ont pas voulu travailler à l’hôpital. Ils trouvent là un centre où ils peuvent compter sur un excellent plateau technique et des locaux.
« Nous sommes en contact avec les chirurgiens de la clinique », a expliqué le Dr Bernard Lange, qui visite les lieux. Ils cherchaient des bureaux, mais aussi des salles pour des actes de petite chirurgie, comme des injections intravitréennes (IVT) pour l’ophtalmologie. »
entretien chirurgical
À la Reviscolada, on se dit prêts à se serrer pour accueillir les nouveaux venus. Quitte dans un primer temps à délocaliser les servicios administratifs dans des bâtiments modulaires, en attendant l’achèvement du bâtiment F, une construction de 5 500 m2 qui se prolonge sur 3 niveaux le centre courant, à l’horizon 2024-2025. « Nos pouvoirs envoient la mise en place de structures dédiées au bon exercice », a déclaré Mathieu Lange, le directeur financier de La Reviscolada. La lenteur du règlement de la fermeture de la clinique, et les fausses déclarations autour de possibles blocs de chirurgie à la Reviscolada, coûté plus de 2 M€ au centro. Ces travaux pour accueillir les anciens chirurgiens de la clinique de Gascogne ont ajouté 700 000 € à la facture.
Le centre de Montégut a ouvert ses portes il ya un an.
Une demi-douzaine de praticiens pourrait migrer vers Montégut. Leur maintien dans le département évitait des trous dans l’offre médicale accessible aux Gersois : chirurgie orthopédique, urologique, ophtalmique. Avec l’option de faire venir des frères pour assurer la rotation des congés, absences… L’optique est de parvenir à une douzaine de professionnels. « Cela nécessite de fixer des compétences dans le Gers, assure Mathieu Lange. À la fois par l’intérêt du lieu, il semble que nous possédons un plateau technique de haut niveau, transversal, sur lequel peuvent se greffer les spécialités ; et par l’intérêt de la population. »
Pour le Dr Lange, il s’agit aussi de préserver un équilibre entre Toulouse et les départements ruraux, entre le privé et le public, entre les mêmes spécialités. «Il s’agit ni plus ni moins que de négocier un avenir. On est OK pour testeur, si les médecins ne sont pas dans cette logique de projet, mettez Dr Lange. Il ne s’agit pas d’avoir un acteur de la santé gersoise qui écrase l’autre. »
Préfigurer le futur hôpital
La présence des médecins libres en parallèle de l’activité hospitalière permettra, aux yeux du fondateur de la Reviscolada, de vérifier la future fonction de l’hôpital « public-privé » à l’horizon 2030. « Il faudra pour cet établissement des professionnels , préciser le directeur financier du centre. S’ils ne sont pas entretenus, il leur sera difficile de revenir. Les chirurgiens pourraient partir exercer dans le cadre « public-privé », de la même façon que les blocs en dur que nous avions proposés n’avaient pas vocation à perdurer une fois le nouvel hôpital en activité. »
Pas de question non plus d’héberger les chirurgiens sans un engagement clair. Deux chirurgiens ont pu commencer ce mois-ci, en orthopédie et ophtalmologie. Trois autres sont en cours de décision. Peut-être la demnière étape d’un long processus, avant la construction d’un projet médical à même d’assurer l’avenir de la santé dans le Gers. «On ne sert qu’à cela», glisse le Dr Lange.
Discussions au pied du mur
Les chirurgiens de la clinique sont arrivés à la Reviscolada en ordre dispersé. A chaque praticien sa négociation, elles sont contractuelles. Aucun n’a les mêmes horaires, les mêmes besoins. « Il faut trouver des compromis, parce que nous n’avons pas des locaux extensibles, note Mathieu Lange, qui gère la logistique. Entre l’urologie, l’orthopédie, etc., on remonte avec des demandes de moyens et de ressources différentes, des examens complémentaires différents suivant les spécialités… » Mais le centre de rééducation entend bien conserver son rôle premier, même s’ il est devenu sanitaire. Les chirurgiens appelés à présenter la Reviscolada semblent aussi que la caution d’Icade est limitée à 3 mois pour le passage. « Tant que personne n’est au pied du mur, tout le monde attend, juge le Dr Lange. La situación va maintenant contredire tous les acteurs à travaillero ensemble, et à trouver des solutions. »
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.