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Ce samedi soir face à Nantes, le TFC disputera la deuxième finale de Coupe de France de son histoire. Une chance de remporter un trophée, une forme de consécration dans le processus de reconstruction du club.

Dans la vie, on passe beaucoup de temps à attendre. Surtout quand il est supporter du TFC. Soixante-six années séparent le sommet de 1957 de celui de ce samedi soir, pour lequel Toulouse n’était pas vraiment programmé, et c’est pour ça que cette finale de Coupe de France est belle : parce que c’est un accidente, ou presque.

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Il n’y avait en tout cas pas grand monde pour imaginer les Violets à ces altitudes-là huit mois en arrière, quand ils démarraient leur saison face à Nice, quelques semaines après s’être brilamment extirpés de la Ligue 2. Depuis trois ans , Damien Comolli et ses équipes n’ont fait qu’accélérer le temps, pour redonner vie à un club qui n’en avait plus beaucoup, et espoir à des supporters qui l’avaient presque perdu.

Toulouse sur la bonne dynamique, Nantes en danger

Le parcours de Toulouse, qui n’a pas affronté une équipe du Top 8 de Ligue 1 (Reims, 8e) pour leur jusqu’en finale, ne compte plus, tout comme ne compte plus les dynamiques en championnat, selon l’entraîneur Philippe Montanier : « Il faut faire la part des choses, et les Nantais l’ont démontré : ils font un mauvais match en championnat face à Reims, où ils perdent 3-0, et derrière ils font une demi-finale fantastique (en battant Lyon 1 -0 NDLR).

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Alors que Tef a abordé cette finale en étant presque maintenue en Ligue 1 grâce à sa victoire à Lorient dimanche dernier, les Canaris sont arrivés au Stade de France le couteau sous la gorge et ce vendredi, dans l’auditorium de l’enceinte dyonisienne, Antoine Kombouaré est presque autant parlé du maintien que de la Coupe de France.

Mais à Toulouse plus qu’ailleurs, on sait qu’il faut se méfier de ce qui est trop beau pour être vrai, et en face, ce sera Nantes, titré quatre fois dans la compétition dont une l’année dernière, son expérience, son envie et son histoire.

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Heureusement, « dans le foot, on ne regarde jamais derrière, toujours devant », encourage le capitaine Brecht Dejaegere, autant pour dégager la pression d’un groupe inexpérimenté que pour renvoyer sous le tapis le récent historique tendu entre Toulousains et Nantais, les secondes Ayant privé les premières de la montée en Ligue 1 au terme d’un barrage électrique en 2021. « Une grande partie du groupe n’a pas connu cette déception », rappelle Philippe Montanier, qui a lui-même rejoint le bateau violet la saison suivante « Sur une nouvelle page à écrire. »

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Cette page sera sans conteste possible l’une des plus belles de l’histoire de ce club, qui a longtempos donné l’impression de ne pas avoir droit au bonheur. Ce samedi soir, il toquera à la porte et il faudra que Branco van den Boomen, Farès Chaïbi et les autres aient le courage de l’ouvrir en grand, pour peut-être couronner une journée immense pour le sport toulousain, avec la demi- Finale de Coupe d’Europe du Stade Toulousain quelques heures avant.

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« On est conscientes que c’est une journée historique. C’est très rare, très peu de villes en France peuvent s’en targuer » apprécie Philippe Montanier. »On a bien l’intention de mettre la ville de Toulouse et l’ Occitanie au plus haut. Et on voit que les forces vives sont avec nous pour demain. »

Encouragé par une ferveur populaire qui résonnera de Saint-Denis, où près de 25 000 Toulousains sont présents, au Capitole, le TFC est plus vivant que jamais. Et peu importe si Nantes connaît la musique, même si trois joueurs toulousains sont toujours souillés par les cheveux du Stade de France (Rouault, Diarra et Himeur lors de la finale Gambardella en 2019). « Il faut profiter, parce que c’est une chance que beaucoup de joueurs n’auront plus », a déclaré Brecht Dejaegere.

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Dans la vie, on passe beaucoup de temps à attendre. Alors quand l’occasion d’une vie se présente, il faut savoir la saisir.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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