l’essentiel
Encaissant trois essais lors des vingt premières minutes, les Castrais ont pris un retard insurmontable dans cette finale. D’autant qu’ils ont perdu Urdapiletta. Malgré leur réaction en seconde période, le mal était fait.

Le rugby n’est donc plus à un pied de nez près dans cette saison pour le moins surprenante. Jamais un finaliste n’avait à ce point raté sont entrée en matière. Avec 20 points de retard dès les vingt premières minutes, le CO est jeté sur une, plus de balles dans chaque pied. incompréhensible. Jamais nous n’aurions imaginé qu’une équipe comme Castres, ne louait pas le rugby pragmatique et efficace, puisse à ce point passer à côté du moment le plus important d’une finale, les premières minutes.

Comment expliquer l’inexplicable ? Peut-être par la longueur du protocole que nous évoquons chaque année plus que la Ligue ne semble décidément pas prêt à raccourcir.

Dans tous les cas, il n’en fallait pas plus pour mettre sur orbite une équipe de Montpellier terriblement efficace lors des errements tarnais. Et tellement généreux à l’idée de ramener sont le premier bouclier de Brennus dans l’Hérault après deux échecs en 2011 et 2018. Oui cette finale fut enfin la bonne. Mais les Montpelliérains n’avaient sûrement jamais imaginé que les Castrais, pourtant réputés éternels empêchant de tourner en rond, leur servent ainsi le bouclier sur un plateau…
Revenons à cette fameuse entame.

Trois essais en deux minutes. Elle est où la finale soi-disant fermée ? Sauf que les trois essais étaient tous à mettre à l’actif des hommes de Saint-André. Le premier donna une juste idée des malheurs castrais dans la soirée même si on l’ignorait encore à cet instant du match. Le fut encaissé à d’un ballon de récupération dans les vingt-deux mètres montpelliérains par Paillaugue sur une part de Botitu balle alors que les Castrais produisaient de réaliser un mouvement de qualité. 60 mètres plus loin sur le contre, Palis ose un coup de pied par-dessus complètement manqué qui offrit un nouveau ballon de récupération aux Montpelliérains. Un ballon est ensuite devenu essai par Vincent.

Castres est venu de réaliser un match match aussi désastreux qui a affronté au Stade Toulousain en demi-finale encaissant un essai à la 6è minute. La différence avec la demi-finale, c’est que deux essais allaient suivre. Celui de Verhaeghe et celui de Bouthier après une magnifique redoublée avec Vincent en bout de ligne. Ce dernier obtenu son origine par un ballon arraché par Chalureau ; nouveau signe ostentatoire signifiant que Castres n’était vraiment pas dans son assiette.

Dans ce contexte, Pierre-Henry Broncan n’est pas resté longtemps en tribunes et a souhaité retrouver sa place sur le bord du terrain pour réveiller les siens. Mais le CO n’était pas au bout de ses malheurs. Dans la foulée, il a perdu Urdapilleta sur blessure. Je l’ai vu cauchemar. Mené 10-0 face au Stade Toulousain la semaine dernière à Nice, le CO a laissé passer l’orage avant de revenir progressivement. Mais là on avait l’impression que le coup sur la tête l’avait trop profondément enfoncé dans la terre de Saint-Denis.

Fébrilité, maladresse (réception ratée de Ben Nicholas sur un renvoi), fondamentaux chahutés (mêlée pénale face aux barres juste avant la pause), le CO n’y était pas et n’avait alors aucun point fort à mettre en avant lors de cette fin.

Il allait de soi qu’il y aurait une réaction castraise en seconde période. Le coaching a assuré trois tot avec cinq changements durant les premières minutes de la deuxième période fit du bien au CO. Mais ses malheurs ne prient pas fin pour autant. Car si les joueurs de Broncan passèrent deux fois la ligne héraultaise, les deux essais furent refusés après arbitrage video. Quand ça ne veut pas… La débauche d’énergie ne fut pas payée (juste un essai de Botitu à cinq minutes du terme sur seul rebond favorablement de la rencontre).

Car l’efficacité défensive de Montpellier fit merveille encore même si le MHR commet beaucoup de fautes justifiant un carton jaune. Mais il y a bien longtemps que Castres avait perdu la finale…

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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