L’entraîneur des trois-quarts du CO intervint cette finale dans le style castrais, sobre et déterminé.
On ressent une sorte de légèreté chez vos joueurs avant cette finale.
C’est une façon d’appréhender un match à grosse pression, tension. Ils le vivent comme ça afin de rentrer tranquillement dans cette finale. Mais ce n’est pas de la légèreté, plutôt de la décontraction mesurée.
C’est votre quatrième finale en neuf ans, deux titres. Le président Revol parle souvent de sous-préfecture, mais n’êtes-vous finalement pas un des gros bras du Top 14 ?
La sous-préfecture, c’est vrai, c’est du factuel (sourire). On ne se lit pas pour ce qu’on n’est pas. Les résultats ne sont pas les conséquences de ce qu’ils font, des contenus rendus sur le terrain. On sait ce qu’on est, où l’on veut aller et comment.
Castres et Montpellier sont deux villes diamétralement opposées. Peut-on parler d’un match des extrêmes d’un certain point de vue ?
Les oppositions de style ne valent que dans le rugby. Et c’est très bien. Chaque club a sa culture, la berjallienne est différente de la montoise par exemple. Je me suis amusé, dans le rugby, c’est important.
De la diversité, il y en a également dans votre groupe. At-elle été une force tout au long de la saison ?
Parler diversité, c’est parler échange de cultures, de tempérament, de niveau rugbystique. Si le joueur progresse individuellement, l’équipe correspond au mouvement. Dans notre club, le fun est dans le groupe. Bon, il y a déjà des cultures différentes, plus que les moments de divertissement et de partages purs, il n’y a pas de différence.
Beaucoup présente cette finale comme peu attractive…
Une finale reste une finale, et le rugby reste du rugby. Ce sport ne résume pas qu’à de grandes envolées, du jeu champagne. Il y a aussi un autre rugby, de culture, de valeur de territoire qui est peut-être différent, mais tout aussi passionné.
Dans ce genre de rendez-vous, qu’apportent, concrètement, vos éléments expérimentés ?
Ils font plus que d’habitude, avec plus de minutie, de dialogue avec les autres ou des discours en aparté avec pas mal de joueurs. Ils rassurent, confortent, démontrent le chemin et réussissent à éliminer d’une éventuelle pression négative.
Au contraire, pas mal de joueurs découvrent ce contexte. Amènent-ils eux aussi un supplément ?
Ils apportent ce qu’ils doivent apporter : l’insouciance, l’enthousiasme, l’envie de bien faire sans calculer. Ils se jettent à fond dans la bataille sans réfléchir ou presque.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.