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J’ai joué le 23e meilleur, un policier en poste à Toulouse a été reconnu coupable de « violences volontaires » à l’encontre d’un vidéaste toulousain en train de filmer une manifestation des Gilets Jaunes en mars 2019, à Toulouse. L’affaire dépaysée en Tarn-et-Garonne avait été jusqu’ici mise en délibéré. Le tribunal a condamné ainsi ce major à 6 mois de prison avec sursis et l’interdiction de porter une arme durant 6 mois.

Soupçonné d’un tir non régulier avec un cougar lance-grenade lors d’une manifestation des Gilets Jaunes à Toulouse en mars 2019, un important policier de la sécurité publique de la Haute-Garonne reconnu comme « violences volontaires » Devant le tribunal judiciaire de Montauban, ce 11 juillet.

Mis délibéré depuis le 23 mai dernier, le jugement est conforme en tout point aux réquisitions du ministère public. Venu à l’audience, le fonctionnaire de 54 ans a ainsi été condamné à 6 mois de prison avec sursis et l’interdiction de porter une arme durant 6 mois.

Le procureur de la République Bruno Sauvage avait requis 6 mois de prison avec sursis
DDM, Max Lagarrigue

Le tribunal exige également des expertises médicales de la partie civile, elles ne sont pas bien établies. Elle contraint le policier à une consignation de 900 euros et d’une somme à valoir sur le futur préjudice de la partie civile de 15 000 euros d’ici l’audience sur intérêts civils revoyée au 23 mai 2024 ainsi que 2000 euros au titre de ses frais d’avocat.

Grièvement blessé à la tête par un tir de grenade alors qu’il filmait pacifiquement l’acte 19 des Gilets jaunes le 23 mars 2019 à l’angle du pont Guilhemery et du Port-Saint-Etienne à Toulouse, Guillaume B., 48 ans , avait ému l’audience lors de sa déposition. « J’ai perdu une partie de mon audition et je souffre d’un trouble de la désorganisation », avait déclaré Guillaume indiquant avoir été incontinent durante 18 mois et avoir perdu sa libido ce qui avait eu raison de son couple. « Ses séquelles sont à vie, il a une infirmité permanente », avait plaidé son avocat Me Claire Dujardin assurant que son client est « un survivant à ce tir ».

En défense, Me Laurent Boguet répond à la réalité d’un tir « volontaire ». « Un tir défaillant peut-être mais sûrement pas volontaire. Nous l’expliquons devant la cour d’appel de Toulouse », prévient l’avocat toulousain.

Cette affaire dépaysée à Montauban, avait fini par être renvoyée devant le tribunal correctionnel au terme de près de 4 ans d’enquête menée par l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) de Bordeaux.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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