Viticulteurs et éleveurs de canards à Sentex dans le Gers, Carine et Nicolas Bonnefemme sont venus mettre en ligne d’importants dommages suite à l’épisode de grêle, après avoir déjà été victimes du gel tardif et de la grippe aviaire. Venez à leur rencontre, la présidente de la région Occitanie Carole Delga leur a help son soutien.
« Donnez-moi la nature, on ne la maîtrise pas. Heureusement : cela gâterait tout si chacun réparti ce qu’il voulait. » Face à la Présidente de Région Carole Delga, qui vient évoquer la multiplication des catastrophes climatiques dans l’Ouest du Gers ces dernières années, Nicolas Bonnefemme fait prédire d’une remarquable résilience ce mardi 7 juin. Le viticulteur vient pourtant de perdre fait une grande partie de sa production à l’occasion du violent épisode de gel survenu du vendredi dernier.
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Sur les 50 hectares de vignes sont exploitées, situées à Sentex, sur la commune de Cazaubon, la quasi-totalité des grappes a disparu. Les feuilles, elles, sont en bien mauvais état, un constat que poussent naturellement Nicolas Bonnefemme à s’interroger sur la marche à suivre pour relancer une parcelle dévastée. Laissez-faire ou revendeur ? L’incertitude est plus grande que le fait que l’événement soit inédit par le viticulteur gersois, qui a repris l’exploitation familiale depuis seulement 20 ans. Ils sont père, âgé de 81 ans, n’avait lui-même jamais connu pareil cataclysme.
Carole Delga confirme les dommages devant les explications de Joël Boueilh, président des Vignerons Coopérateurs de France.
Une a choisi est sûr pour le moment : Nicolas et sa femme Carine devront gérer cette crise à la force de leurs quatre bras, aucune autre personne n’étant pour le moment salariée sur leur exploitation. « Il faut être passionné. Sinon, il y en a qui ne s’en sortiraient pas », soulignait le prénom. C’est peu de le dire pour un couple que vient d’essuyer une troisième calamité en un an, après l’épizootie de grippe aviaire et le gel tardif. « J’appelle cela triple peine », soufflait Nicolas Bonnefemme qui, en tant que plus d’être viticulteur, est aussi eleveur de canards. Une activité qui représente 50% des enfants d’affaires, quand ils ne sont pas victimes du virus H5N1. « Sur nos canards euthanasiés en 2021 il semble qu’ils étaient malades et cette année, on eu un vide sanitaire de presque six mois. Les trésoreries sont au plus bas », lâchait-il.
Avances non remboursables
Pour sortir la tête de l’eau, le couple peut certes compter sur les indemnisations de son assurance. Celles-ci ne sont cependant pas aussi généreuses qu’attendues en période de crise. « Aujourd’hui, les franchises sont de plus en plus importantes. On assure juste les coûts de production. Ça met à mal l’entreprise. On n’a aucune possibilité d’évolution ni d’investissement », a indiqué le viticulteur.
Face à tant d’inquiétude pour l’avenir de l’exploitation, vous les aidez publiquement et ils sont évidemment les bienvenus. Après la visite du nouveau ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Marc Fresneau, le président de la Région Occitanie est également de passage au chevet de la filière viticole gersoise. « Malheureusement, nous avons une certaine expérience dans l’accompagnement d’agriculteurs que subissent soit la grêle, soit le gel. Nous intervenons en complément de la solidarité nationale que va présenter le Premier ministre », a également déclaré Carole Delga au terme de fils déplacement à Cazaubon.
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L’aide de la Région se matérialise dans un premier temps sous la forme « d’avances remboursables, notamment pour des recettes assurables », mais aussi de subventions pour les exploitations des plus touchés. « Nous allons intervenir sur des exploitations qui seront en difficulté parce que la zone qui est touchée par cet épisode de grêle exceptionnellement violent est quand même assez réduit en Occitanie. On va étudier les dossiers au cas par cas avec la profession pour voir les subventions exceptionnelles sur les exploitations que sont le plus en difficulté financière », a conclu Carole Delga.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.