Des habitants de Saint-Lys, plus également l’opposition municipale, contestent la manifestation orchestrée vendredi soir par le maire PS Serge Deuilhé, « mis devant le fait accompli par l’Etat » de voir accueillir 120 migrants en 2023 dans le cadre d’ un CPAR.
La décision de la mère de Saint-Lys d’organiser vendredi soir une manifestation d’opposition, la plus grande qui soit, à l’installation d’un Centre de préparation au retour (CPAR) avec 120 migrants demandeurs d’asile, ne passe pas chez certains habitants de la commune du Savès. «Nous sommes écoeurés par ces procédés de la part d’un représentant de l’État, se prétendant de gauche et humaniste», indique, entre autres levées de boucliers, un communiqué signé par «Saint-Lysiens indignés», sans que l’ on ait vraiment idée ni de leur nombre ni qui ils sont, eux qui souhaitent conserver l’anonymat.
« Nous ne comprenons pas le départ, d’autant plus qu’au dernier conseil municipal lui a fait la promotion d’une réunion publiée d’information sur le CPAR. Cette réunion serait une très bonne chose, car au lieu de risquer de provoquer des émeutes dans la rue, le maire pourrait venir s’expliquer et répondre aux questions des habitants. »
Manifestation ce jeudi soir
Face à l’immobilisme de l’Etat et au «mis devant le fait accompli», Serge Deuilhé et sa majorité municipale, suite à une réunion de crise le week-end dernier, s’étaient décidés à passer à l’action en mobilisant , via une vidéo sur les réseaux sociaux, habitants et associations.
Une attitude qui aurait plus suscité chez ces Saint-Lysiens anonymes qu’auprès de son opposition municipale, et compris celle la plus à gauche. « Nous sommes tous opposés au CPAR, et cela depuis le début. Plus devant l’absence de dialogue de citoyen, nous ne manifesterons pas ce vendredi. Nous demandons une réunion préalable à toute autre action afin d’informer sur ce thème grave qu’implique l’avenir de notre territoire », souligne un communiqué commun signé des élus de la minorité municipale.
Ces derniers, comme les habitants indignés, s’inquiètent, pour ce jeudi soir, « des débordements potentiels d’une telle manifestation sur le parking d’une école primaire (Ndlr : l’école Tabarly) où parents et enfants seront encore présents » , à 18 heures, heure avant le rassemblement anti-CPAR.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.