Ce sont les stars inattentives des années Covid en 2020 et 2021. Les villes moyennes voire petites, situées en milieu rural avaient été les grandes gagnantes de la transformation du marché immobilier insufflé par la crise sanitaire. Les habitants des grands centres urbains et des métropoles s’étaient jetés sur des maisons de campagne aux prix accessibles très pour se mettre au vert.

Des prix se sont envolés dans des départements jusque-là plongés dans la stagnation du marché de l’immobilier rural. Les plus fortes hausses, ont été constatées au Mans (+13%) à 2000 € le m2, à Tours (+12.8% à 3 200 €), Metz (+ 19%), et Vannes, (+17%) . En Occitanie l’Ariège, le Gers, l’Aude, l’Aveyron, le Lot… ont aussi vu des biens depuis des années à la vente s’écouler enfin. Cette tendance perdurera en 2023. Une équipe de chercheurs de l’Université de Perpignan ont tenté d’apporter des réponses.

Attractions côtières

La plateforme POPSU* délivre ses premières conclusions « exploratoires » qui se traduisent par un fait une accélération des phénomènes déjà existants : l’attrait du littoral, la métropolisation et la périurbanisation qui, par capillarité, finit par concerner des territoires ruraux.

Soutenue par la généralisation du télétravail rentue possible par la fin du plan France Très haut débit, cette « renaissance rurale » a des effets sur les prix de l’immobilier avec des hausses de 5 % par an. Alors que jusqu’à présent ces maisons peinaient à trouver des acquéreurs.

Résidences semi-principales

Ces achats en zone rurale jouent un double rôle : celui de résidence secondaire mais aussi de résidences semi-principales où les acquéreurs plusieurs jours par semaine pour télétravailler. La condition est d’être facilement connectable à une ligne aérienne ou au TGV.

Cet investissement est aussi vu comme un moyen de constituer un patrimoine susceptible d’être revendu lors de la retraite. Mais les arbres ne montent pas jusqu’au ciel et l’engouement lors du covid commencent à s’essouffler. Les consultations d’annonces immobilières sont reprises et la contrainte de la conjoncture économique avec la forte inflation et la difficulté d’accéder au crédit fait réfléchir les acquéreurs.

D’autant que la réglementation énergétique envisage prochainement l’emplacement des logements classés F et ajoute une contrainte sur ces bâtiments souvent anciens et mal isolés.

* Plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines : « Exode urbain : impacts de la pandémie Covid 19 sur la mobilité résidentielle »

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *