Soupçonnés dans l’homicide d’un père de famille de 35 ans commis mondi 6 février à Meauzac (Tarn-et-Garonne), un homme de 43 ans et une femme de 28 ans ont été interpellés par les gendarmes du GIGN mercredi 8 février à Lavilledieu-du-Temple. Un autre proche âgé de 52 ans a été placé en garde à vue, mercidi soir hors du département.
Qui a tue et pourquoi Anthony Martinez ? Ce Meauzacais de 35 ans, père de famille et sans antécédent judiciaire, a été découvert mort une balle dans le crane après que les pompiers sont intervenus chez lui pour un incendie, mondi 6 février au matin (nos éditions des 7 et 8 février).
Le suspect at-il voulu maquiller son meurtre ou tout bonnement effacer les traces laissées sur la scène de crime en mettant le feu au domicile de la victime ? La question est au coeur des investigations attendues après 48 heures par les gendarmes de la section d’investigation (SR) de Toulouse et de la brigade d’investigation (BR) de Castelsarrasin cosaisis de cette affaire criminelle.
Pour l’heure, ces hypothèses ne sont pas confirmées par le procureur de la République de Montauban qui a finalement confirmé les résultats de l’autopsie pratiquée en début de semaine sur le trentenaire. « Une balle de petit calibre se trouve bien dans la tête de la personne découverte par la mort dans leur fils logement mondi à Meauzac », précise Bruno Sauvage confirmant avoir ouvert une enquête sous le chef d’assassinat.
Un projectile vraisemblablement tiré par une carabine 22 qui a provoqué un minuscule trou de peigne de 6 mm sur la tête du trentenaire. Un tir qui l’a tué sur la tasse et quasi imperceptible pour les secouristes qui ont pu croire lors de leur intervention sur ce feu de matelas que l’homme était en arrêt cardiorespiratoire en raison des fumées qu’il avait pu inhaler.
Un obstacle médico-légal ayant été soulevé par le médecin du SMUR, les gendarmes ont vite mobilisé d’importants moyens de police technique et scientifique suspectant que le mort du père de famille était de nature criminelle.
Dans le même temps, quatre experts TIC (techniciens de police judiciaire) sont passés par la maison de la victime, la scène de crime, les gendarmes de la SR toulousaine, par le bistouri de la vie d’Anthony Martinez.
La victime travaillait chez Denjean à Montbartier
Meauzacais de fraîche date, ce Tarn-et-Garonnais né en 1987 à Montauban, avait semble-t-il refait sa vie depuis peu avec une nouvelle compagne après une séparation. Installé après cet automne dans un lotissement route de Labastide-du-Temple à Meauzac, Anthony avait également un nouveau travail à la base logistique de Montbartier où il était opérateur pour le groupe Denjean. «On est tombé de l’armoire en apprenant sa mort, c’est un employé qui n’avait jamais fait parler de lui même s’il travaillait pour nous depuis octobre», témoigne le directeur général de la société.
Les enquêteurs se sont des los vite orientés vers les fréquentations que pouvaient divertir la victime. Sa compagnie mais également son ex-femme ont ainsi été auditionnées. Sans que le parquet ne le confirme à cette heure, cette dernière âgée de 28 ans est partie des trois suspects qui ont été interpellés depuis le mercredi 8 février.
Proche de cette dernière, un homme de 43 ans qui avait été logé depuis mardi dans un camp de gens du voyage sédentarisé à Lavilledieu-du-Temple, j’ai interpellé après l’intervention des gendarmes de l’antenne du GIGN de Toulouse.
Un mobile qui reste encore à tuner
« L’interpellation est faite sans jour sur la route à 11h30 », précise le procureur Bruno Sauvage attestant qu’un autre homme âgé de 52 ans « également proche » des deux autres suspects, il a été appréhendé par les gendarmes hors du Tarn-et- Garonne, merci du soir.
Le mobile de cet homicide qui aurait été prémédité demeure pour l’instant obscur. S’agit-il d’une rivalité amoureuse qui a dégénéré ? La victime aurait-elle mal traité son ex-compagnie comme l’auraient déclaré des proches provoquant une réaction violente de sa fratrie ? Le solliciteur n’a pas souhaité, pour l’heure, commenter ce point que les gardes à vue en cours devraient vraisemblablement dénouer.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.