Mis au jour, le 14 mars dernier, lors de la fouille de la croisée de Notre-Dame-de-Paris, le mystérieux cercueil de plomb anthropomorphe devait être transféré à Toulouse ce mois de juin pour être ouvert et examiné. Plus qu’une nouvelle découverte remet l’arrivée à septembre car les recherches ayant été prolongées, un autre « sarcophage » l’accompagnera.
Il y a trois mois, la découverte a passionné les archéologues comme tous les amateurs d’histoire. UNles voir fragments polychromes de l’antique jubé de Notre-Dame-de-Paris, cercueil de plomb (1) anthropomorphe c’est en effet Je serais làautre révélation majeure de la fouille conduite sous le dallage de la croisée, par l’Institut national de Recherches archéologiques préventives (Inrap). Parmi les sépultures exhumées et la dizaine d’autres « sarcophages » relevés, celui-ci était en effet tout un fait singulier, avec une silhouette humaine.
D’une longueur de 1,95 m pour 48 cm de large, c’est surtout dans un état de conservation suffisamment bon pour espérer de nouvelles découvertes : présumé du XIVe siècle, en fonction des tessons retrouvées autour, sa datation spécifier restait évidemment à faire. Mais au-delà… Chacun souhaitait identifier l’hôte qu’il accueillait. Force un grand dignitaire de l’époque, au vu d’une telle sépulture. A l’Institut Médico-Légal du Professeur Norbert Talmon, Docteur en Médecine et Spécialiste en Anthropologie d’Identification, il fallait donc AccueilYor l’objet et sa dépouillet ce mois de juin, pour étude et autopsie dans le cadre d’un partenariat avec l’Inrap et l’équipe CNRS d’Eric Crubézy, professeur d’anthropologie à l’université Toulouse III, référence. Plus voilà… Il n’arrivera pas avant septembre.
réeux dignitaires « mystères »
La faute à qui ou plutôt à quoi ? À une bonne nouvelle pour les chercheurs, répondez en sous-titrestuance SoleilYoNick Garcia, président de l’Inrap. Notamment « il paraît que la faute de Notre Dame s’est prolongée car les archéologues ont monré leurs capacités d’expertise, sans mettre en danger les projets à venir« explique-t-il. »Nous savions qu’il y avait un deuxième « sarcophage » et l’établissement de Notre-Dame, nous avons demandé de poursuivre la fouille et de le prélever. A priori, il serait un peu plus récent », dit Dominique Garcia. Ce faisant, l’opération « transfert et ouverture » rapportée à septembre, ce n’est pas un… mais deux cercueils de plomb et donc deux dignitaires « mystères « sur demande se pencheront sur les scientifiques, au premier rang l’anthropologue toulousaine Sylvie Duchesne, de l’Inrap Occitanie ouest, également membre de cette équipe CNRS, spécialiste de l’identification… pour des recherches que sont tout sauf anecdotiques puisqu’elles s’inscrivent dans cette « nouvelle vision de l’histoire de la mort » sur laquelle travaille l’Inrap.
« L’archéologie préventive fête ses 20 ans, cette année. Et c’est aussi l’occasion de se rendre compte avec ces deux cercueils que l’humain est revenu au centre du débat », souligne ainsi Dominique Garcia. « Pendant longtemps les archéologues ont examiné les objets, les sites funéraires mais la démarche anthropologique c’est relativement limité. Durant des décennies, sur un fouillé, et compris en Occitanie, des dolmens et sur les a examinés. Sur des objets récupérés, également, présentés au nom de nos musées. Mais on ne s’occupait pas des morts, des trouvés dans les sépultures », rappelle-t-il.
« Or aujourd’hui, on étudie les populations. Et la médecine ayant fait de nombreux progrès et on apprend beaucoup non seulement sur l’humain, en analysant son ADN, par exemple, mais aussi sur les sociétés en analysant l’état de santé de la personne avant qu’elle ne décède », par le président de l’Inrap. Dans le cas singulier de Notre-Dame ? Ces « sarcophages » sont hermétiques. « Mais on sait qu’à l’intérieur il y a du tissu conservé, des pollens, des restes de végétaux et au-delà de l’identité du mort, tout cela va elargir nos connaissances des rituels de l’époque », a-t-il conclu Président de l’Inrap.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.