L’ancien président du conseil départemental de la Haute-Garonne, Georges Méric, est mis en cause dans le scandale de l’immobilier toulousain. Les enquêteurs de la section financière de la police judiciaire ont constaté les transactions suspectes avec les sociétés civiles immobilières gérées par le cabinet L’Immeuble de Jean-Claude Vergnes.
La pyramide de Ponzi créée par Jean-Claude Vergnes, lorsqu’il était à la tête du cabinet l’Immeuble, at-elle procuré à Georges Méric ? Plus l’enquête progresse, plus le président démissionnaire du conseil général de la Haute-Garonne (2015-2022) semble impliqué dans le scandale de l’immobilier toulousain.
Les enquêtes requises par les enquêteurs de la section financière de la police judiciaire se sont produites en effet en lumière à proximité entre Jean-Claude Vergnes et Georges Méric. Outre ses activités politiques, le directeur socialiste, médecin gériatre de profession, a également créé et utilisé des maisons de retraite.
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À ce titre, le cabinet l’Immeuble gère plusieurs sociétés civiles immobilières (SCI) appartenant à Georges Méric. Et deux de ces sociétés, « Les jardins de Niel » et « Les jardins de Niel Ehpad », attirent particulièrement l’attention des policiers. D’après les statuts publiés sur le site du siège toulousain, pour ces sociétés créées en 2012 et 2014 en compagnie de deux associés, l’ancien dirigeant socialiste en lieu et place des silver investisseurs afin de construire un Ehpad à Toulouse, j’estimais à 9,2 millions d’euros.
« Je ne savais pas que ces agissements étaient illégaux »
C’est Jean-Claude Vergnes qui a fait le lien entre la SCI « Les jardins de Niel » et les preteurs. Ces derniers ont d’ailleurs reçu des attestations de versement. Sur ces documents sans réelle valeur juridique, Jean-Claude Vergnes promet des rendements très élevés et de futures collaborations. Or, les gendarmes considèrent que la loi n’autorise pas le mode de financement. En France, seules les banques sont fondées à financier ce genre de projet. « Je ne savais pas que les agissements du cabinet L’Immeuble étaient illégaux, nous expliquons Georges Méric. Nous l’avons découvert avec la médiatisation de l’affaire. Nous discutons actuellement pour nous séparer de Jean-Claude Vergnes et du cabinet. »
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Autres éléments troublants : toujours selon les statuts des deux SCI, l’ancien président du conseil départemental et ses deux associés n’ont enquêté que 2000 euros chacun, mais perçoivent chaque année après 2014 des dizaines de milliers d’euros de rétribution. Les enquêteurs ont poursuivi comment l’ancien médecin gériatre pour pouvoir obtenir d’eux des rémunérations avec un appui si fiable.
En plus de l’Ehpad situé impasse de la Charbonnière à Toulouse, Georges Méric et ses associés ont servi d’une partie des 9,2 millions d’euros pour construire une résidence dans le même quartier. Et les trois hommes se serait accordé plusieurs Appartements pour une valeur totale de 680 000 euros en utilisant l’argent des investisseurs.
Prêt à s’expliquer devant les enquêteurs
« Tout ce que l’on a fait est légal. fondateurs« Il semble que nous soyons à l’origine de la construction de cet Ehpad, pour lequel nous avons obtenu tous les accords. C’est le travail que je suis autorisé à obtenir une partie du patrimoine et à recevoir des prix de 30 000 euros par an de loyer. . C’est un complément de ma retraite », assure-t-il.
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S’est-il servi de sa position au conseil départemental pour obtenir les autorisations ? Elle sera probablement remise en cause dans les prochains mois par la PJ. Et l’ancien maire de Nailloux (1983 à 2008) se dit prêt à s’expliquer devant les enquêteurs.
Par ailleurs, Georges Méric s’est défendu d’avoir d’émissionner de son poste de président du Département lorsque les pratiques de Jean-Claude Vergnes ont été mises au jour. « Mon départ est lié à trois raisons : la santé, une promesse faite à ma famille et parce que ça fait 55 ans que je travaille. Il me reste peu d’années pour profiter »…
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En attendant de nouveaux éléments, les investigations lancées par la police judiciaire en janvier 2020 tendent à prouver que Jean-Claude Vergnes gâté plusieurs menages grace a un systeme de Ponzi. J’ai créé la SCI avec ceux qui ont lancé les projets immobiliers. Pour financer ces opérations, l’homme d’affaires sollicitait directement des particuliers fortunés en assurant des rendements sur investissements situés entre 7 et 10 %. Mais au fil des ans, ces promesses de rendements élevés sont devenues très difficiles à tenir. Et pour rembourser les prêteurs, Jean-Claude Vergnes se servirait d’un système pyramidal. La police estime qu’environ 150 personnes ont été inondées, pour un préjudice de 20 millions d’euros.
Pourquoi les victimes restent silencieuses
Le code monétaire et financier est clar : « Il est interdit à toute personne autre qu’un établissement de crédit ou une société de financement d’effectuer des opérations de crédit à titre habituel. Il est, en outre, interdit à toute personne autre qu’ « un établissement de crédit de réception à titre habituel de fonds remboursables du public ou de fourniture de services bancaires de paiement ». Pourtant, certaines victimes expliquent qu’elles ont prêté des centaines de milliers d’euros au cabinet l’Immeuble, sans savoir où cette manne financière a réellement été investie. Mais comme ces hommes et femmes touchent toujours les promesses par Jean-Claude Vergnes, personne ne se manifeste auprès de la police. Certains ont même volontairement menti lors des interrogatoires. « On a peur de tout perdre si le système s’écroule », confie une des victimes. Si elles continuent de profiter du système, tout en sachant d’où provient leur argent, ces victimes se rendent pourtant complices. Et elles sont donc susceptibles d’être poursuivies par le parquet de Toulouse…
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Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.