Suspecté de proxénétisme aggravé, un couple de Montalbanais âgé de 49 et 57 ans, a été interpellé et placé en garde à vue par la police après le mardi 23 mai. Au terme de leurs gardes à vue prolongées, les mis en cause devraient être déférés devant le procureur de la République de Montauban, vendredi 25 mai.
À Montauban, un couple qui s’est constitué un joli patrimoine immobilier avec environ une vingtaine d’appartements, était depuis plusieurs mois dans le collimateur des policiers de l’Unité contre les stupéfiants et de l’économie souterraine (USES) du commissariat, et des enquêteurs du groupe interministériel de recherches (GIR) de Toulouse.
Mardi 23 mai à l’heure du laitier, les mis en cause notamment connus sur la ville préfecture – le mis en cause âgé de 57 ans étant un sous-officier retraité de l’armée – ont été interpellés par la police, et conduits au commissariat pour y être placés en garde à vue.
Le parquet de Montauban qui n’a pas souhaité, pour l’heure, communiquer sur ce dossier, a néanmoins confirmé que le couple est soupçonné de proxénétisme aggravé dans le cadre de leur activité de location d’appartements. La garde à vue des prévenus qui, en pareil cas, peut durer jusqu’à 96 heures, a été prolongée jusqu’à vendredi matin où le couple devrait être déféré au palais de justice de Montauban.
Placé sur écoute et surveillance durant des mois
Suspecté de proxénétisme hôtelier, le couple a ainsi été placé sur écoute téléphonique durant de longues semaines. Selon nos informations, les limites de l’USES seraient également mises en place des dispositifs devant plusieurs appartements loués par le couple dans le quartier autour du giratoire du Rond (place de la Libération) et du centre-ville de Montauban afin de surveiller les allées et lieux des locataires.
Dans le quartier du Rond plusieurs appartements étaient sous surveillance de la police montalbanaise
Parmi elles, des femmes en provenance d’Espagne et d’Amérique latine ont confirmé leurs soupçons : celles de travailleuses du sexe louant des meubles pour quinze jours à un mois sur Montauban.
Discrètes, ces prostituées utilisent des sites internet tels que Vivastreet ou de rencontres pour trouver leurs clients sur le département avant de disparaître vers d’autres communes du pays.
Ces clients pas comme les autres avaient l’insigne avantage pour le couple de régler leur emplacement rubis sur l’ongle, et tout en liquide.
Spécialisés dans la lutte contre la délinquance organisée, les enquêteurs du GIR de Toulouse ont ainsi appuyé de leur savoir-faire, et de leurs ressources les policiers montalbanais. Cette unité est composée outre des policiers et gendarmes formés par des dossiers financiers complexes, d’agents des douanes, des impôts, de l’URSSAF, et de l’inspection du travail.
Le couple aurait ainsi enrichi, selon une source judiciaire, de cette manière pour se constituer un cossu patrimoine immobilier.
Joint par La Dépêche du Midi, Me Thierry Deville, avocat du retraité de l’armée visé par cette enquête, appliqué à dire sans entrer dans le détail de l’affaire reçu il y a deux ans que son « client a agi en toute bonne foi , ne sachant pas que cette activité de location de gîtes (à des prostituées) était illégale ».
De son côté Me Nathalie Marques, conjointe de la conjointe âgée de 49 ans, n’a pas répondu à nos sollicitations.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.