l’essentiel
L’ailier du Stade Matthis Lebel qui avait placé ses coéquipiers sur l’orbite d’entrée revient avec lucidité sur l’élimination et la fin de saison de son équipe.

Matthis, après un départ canon, l’équipe afini de perdre de sa superbe. Explique-nous.

Oui, ça avait bien démarré. Après, on s’est peut-être trompé stratégiquement à des moments clés. On savait que l’équipe de Castres allait nous mettre sous pression surtout dans notre camp, on savait que le jeu aérien ça allait être important et on a failli un peu là-dessus, et si on récupérait les ballons, on les perdait au sol . On savait très bien que la guerre des rucks allait être importante et finalement, les Castrais ont bien joué le coup. Nous avons mal maîtrisé nos sorties de camp, on se fait gratter des ballons et on prend 3 points, puis 3 points… Puis on prend un essai, les petits cartons jaunes qui s’ajoutent et passer vingt minutes à quatorze s’est compliqué, surtout face à une belle équipe de Castres.

Il y a eu plusieurs tournants dans cette rencontre. Le penalty manquée de Thomas Ramos est-il « le » tournant du match ?

Il m’a dit qu’il n’allait pas avoir la rigueur d’un penalty. Il en a mis toute la saison, on ne va pas remettre en cause le tira au but de Thomas. C’est l’un des meilleurs buteurs du Top 14. Aujourd’hui, elle n’est pas passée, c’est tout. Je pensais que le tournant du match, ça a été surtout nos sorties de camp et le fait de se faire gratter les ballons dans les rucks aux moments clés.

Après la Coupe d’Europe, vous vous arrêtez une nouvelle fois en demi-finale, à chaud, comment jugez-vous votre saison ?

Ce qu’on se disait dans le vestiaire, c’est que la saison n’est pas à jeter. On fait quand même deux demi-finales. En Coupe d’Europe il a perdu contre Leinster, il a perdu contre le numéro un du Top 14, tout n’est pas à jeter. Après c’est sûr, c’est frustrant, je ne vais pas vous dire que l’on est content.

Peut-on parler de saison moyenne pour le Stade Toulousain ?

Non, ce n’est pas une saison moyenne, il faut remettre les choses dans le contexte. On sort d’une dernière saison fabuleuse, puis on fait un début de championnat réussi où on fait plaisir à beaucoup, beaucoup de gens. Après on a eu un passage à vide avec le départ des internationaux, mais aussi avec des matchs rapportés, certains au dernier moment, plein de petits moments comme ça qui font qu’on se lit un peu les pieds dans le tapis. J’ai aussi pensé qu’il y a déjà des défaits qui ne s’en vont pas, j’ai pensé que les cellules de Perpignan et de Pau leur jetteraient les balles à leurs pieds, donc il a fallu quand il semble qu’un moment nous n’étions pas sûrs d’ être qualifiés, on joue sur les deux tableaux.

Au bout du compte, on arrive quand même à disputer deux demi-finales. Je pensais qu’il y avait déjà pas mal de clubs du Top 14 qui auraient pour objectif de faire deux demi-finales la même année. Après, obligatoirement, on est des compétiteurs, on en veut toujours plus mais aujourd’hui, on va se contenter de ça et on va se remettre au boulot la saison prochaine. On va aussi continuer de grandir parce qu’on a quelques cadres qui nous quittent, j’ai pensé notamment à Jo Tekori et Maxime Médard, on aurait aimé leur offre une plus belle sortie… Mais bon l’équipe reste encore jeune donc perfectible, c’ c’est ça qui est plaisant aussi.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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