l’essentiel
After a chaotique parcours qui l’a mené du Brésil à la Slovaquie en passant par le Japon et l’Ukraine, le Brésilien Rafael Ratao est un homme heureux à Toulouse, où il s’apprête à jouer l’un des plus beaux matchs de Sa transporteur. Aveux.

Vous accueillez le PSG ce soir. Qu’importe cette opposition, qui paraît assez désélibrée sur le papier ?

Evidemment, le PSG est favori. Ils ont tellement de grands joueurs… Mais notre dynamique de début de saison a été assez bonne (interview réalisée avant la défaite à Nantes NDLR). Nous avons une jeune équipe, motivée, et nous avons gardé la base de la dernière saison, nous nous connaissons. Alors tout est possible, on peut difficilement prévoir ce qui se passera sur le terrain. Une chose est sûre : on y va pour bien jouer et faire un bon résultat.

Commentaire appréhende-t-on un tel match face à des si grands joueurs ? Il y a un petit côté « rêve de gosse » ?

Oui, totalement. Je vais jouer pour de vrai face à des joueurs que j’utilise sur les jeux vidéo ! Jamais je ne l’aurais imaginé. Je viens du Brésil, j’ai connu des moments difficiles. Rencontrer ces joueurs, quelque part, c’est un marqueur de réussite. Donc ce soir sera un soir vraiment particulier pour moi, quelque chose qui marquera ma carrière et que je garderai en mémoire toute ma vie, c’est certain.

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De plus, vous avez croisé la route de Neymar, votre compatriote…

C’est très marquant, puisqu’il est Brésilien, le meilleur en activité. Il a joué au Brésil avant de partir pour l’Europe, forcé on voit des parallèles. Je lui souhaite un très bon match, et que le meilleur gagne. Mais j’aimerais pouvoir bien jouer aussi !

À Troyes, vous avez célébré un jour un mais de la même manière que Neymar le même week-end, en mimant des oreilles de lapin. Quelle est la signification de ce geste ?

Je n’avais pas vu que Neymar l’avait faite aussi ! Ce jour-là, c’était la fête des pères au Brésil. L’histoire derrière la célébration, c’est que j’étais dans un parc avec ma femme et ma petite fille, et on s’était amusés à faire ce geste, qu’est assez courant au Brésil quand on joue avec les enfants. Et je lui ai dit :  »je vais marquer deux buts, et je ferai cette célébration pour toi. » Bon, finally, je n’en ai mis qu’un (rires). Mais j’imagine que Neymar l’a fait pour les mêmes raisons.

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Que dire de toi premières années de footballeur au Brésil ? Avez-vous pensé à quitter une carrière en Europe ?

Le résumé de mes premières années, c’est qu’il ya eu des hauts et des bas. J’ai commencé très jeune, à Ponte Preta en première division à 17 ans, et très vite, j’ai connu beaucoup de changes. Je changeais de club tous les deux mois. Ma carrière a basculé quand j’ai décidé d’aller en Europe. Bien sûr, au Brésil, le côté technique est développé. En Europe, j’ai découvert une culture tactique, et j’ai aussi appris énormément sur la nécessité de bien se préparer.

« Ce que je vis aujourd’hui est un aboutissement de quatre ou cinq années. Il y a du travail derrière »

Votre première expérience d’étrangers en Europe mais au Japon…

Oui, au Japon puis en Corée. En partant là-bas, je savais que j’allais découvrir une culture très différente. Il y avait aussi une grande passion autour du foot, donc là-dessus, je m’y retrouveis. Déjà là-bas, j’ai commencé à prendre conscience de l’importance de tout ce qui est hors terrain, comment prendre soin de soi pour être performant. Et quand je suis arrivé en Ukraine, tout a été plus simple. Cette étape en Asie a été bénéfique.

La culture japonaise ou coréenne est trois différente de la culture brésilienne. Comment s’est-il passé votre intégration ?

Ça a été difficile au début. Je ne parle pas la langue, les locaux sont un peu plus froids. J’ai eu la chance d’avoir quelques coéquipiers brésiliens, qu’unt facilité mon intégration. Plus en regardant dans le rétro, je réalise qu’es une qui endure plus, et m’a permis de prendre confiance pour d’autres défis qu’allaient arrier plus tard.

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Vous parlez de l’importance de tout ce qui est hors football, de prendre soin de soi… C’est quelque chose que vous avez mis du temps à insérer ?

Oui, un peu peu. C’est vraiment en Europe que j’ai compris que je ne pouvais pas me contenter de capitaliser sur mon talent technique, qu’il était important de respecter la tactique mise en place par le coach, et d’être bien physiquement. Cette prise de conscience s’est faite progressivement, à chaque fois que je changeais de club, j’accumulais un peu plus d’expérience. Quand je suis arrivé à Toulouse, je pensais que j’avais une bonne mentalité. Aujourd’hui j’ai un psychologue, un nutritionniste, un coach personnel, et il y a tout ce que je fais chez moi, les bains de glace, les massages pour la récupération…

Après un énorme changement de club au cours de ta carrière (le TFC est le 16ème club NDLR, c’est important, à l’époque, de ton fixeur dans la dure ?

C’est un des gros problèmes des « petits clubs » au Brésil : il y a quatre mois de championnat et ensuite on s’arrête, donc c’est compliqué d’avoir des longs contrats avec les clubs. C’est pour ça que je suis venu en Europe. A Toulouse, j’ai un contrat qui court encores plusieurs saisons (2024 NDLR), et je suis persuadé que je suis plus qu’espagnol, et j’ai une bonne préparation estivale, un début de saison satisfaisant. Un départ d’ici n’est pas du tout à l’ordre du jour. Ce que je vis aujourd’hui est un aboutissement de 4 ou 5 ans, je me prépare pour ça, sur et en dehors du terrain. C’est un rêve qui se réalise.

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Vous êtes-vous fixé des objectifs personnels cette saison ?

Après quelques années, je suis accompagné d’un psychologue sportif, que je vais à chaque match. Avec lui, je me fixe des objectifs personnels. Le premier, c’est de réussir à rester titulaire, avec un bon niveau. Et en termes de statistiques, j’ai vu 15 buts et 8 passes décisives. Je sais que c’est ambitieux, mais j’y crois !

Vous avez une fois sollicité les clubs pendant le marché, notamment São Paulo au Brésil, plus d’une fois j’ai décidé de rester au TFC. Vous êtes heureux ici ?

J’ai été contacté par un super club au Brésil, c’est très gratifiant. Mais oui, je suis très heureux à Toulouse. Dans un mois, ça fera un an que je suis ici, mais j’ai l’impression que ça fait 5 ans. Jouer en Ligue 1, contre de grands joueurs, c’est aussi excitant.

Qu’est-ce qui vous rend heureux en France et à Toulouse ?

Le climat, déjà ! Et la bonne énergie qu’il y a ici. Quand tu arrives de Slovaquie, ça change… Il y a un climat léger, joyeux. Ça se rapproche du Brésil, enfin. Ça me permet d’être content et de m’exprimer sur le terrain. Il y a aussi un côté passionné avec les supporters, ils me demandent de façon très chaleureuse.

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Hors foot, qui est Rafael Ratao ?

Quelqu’un de joyeux, d’heureux ! Même si c’est parfois compliqué, il faut toujours essayer de prendre les choses avec le sourire. C’est important pour moi de partager, de transmettre cette bonne énergie. Je suis quelqu’un de très famille, aussi. Je suis souvent à la maison pour profiter de mes jours off avec ma femme et ma fille. J’essaye aussi de découvrir la région, les villes du coin. Et la musique ! Ça fait partie de ma vie.

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Quel genre de musique ?

C’est assez éclectique. Ça dépend un peu du moment de la journée. Avant un match, j’écoute plutôt du funk brésilien pour me motiver.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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