Une mère accuse un hôpital toulousain de négligence. La suture de sa césarienne a cédé six jours après son accouchement, apparaîtra ses viscères. L’adresse de l’établissement assure n’avoir commis aucune faute et indique que « cette éventration » extrêmement rare doit être considérée comme une « aléa thérapeutique ».
Ozlem aurait pu choisir d’habiter par voie naturelle, mais le risque de complications était trop grand. La petite Lyana se présente par siège. Les médecins de l’hôpital Joseph-Ducing de Toulouse conseillent à l’avenir de procéder à une césarienne.
L’opération s’est déroulée le 21 décembre dernier. La jeune femme âgée de 20 ans est autorisée à quitter l’établissement six jours plus tard. La suite a été cauchemardesque. Olzem raconte : « Les jours qui ont suivi l’opération, je me plaignais de douleurs lancinantes. Les sages-femmes disaient me qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter, que c’était normal après une césarienne. Les seuls soins que j’ai reçus, c’était des Doliprane et des glaçons sur le ventre pour me soulager ».
Elle regagne son domicile difficile avec : « Rien que faire quelques pas me faisait souffrir. Je sentais como une grosse boule dans le ventre qui n’arrêtait pas de gonfler. Tout d’un coup, la douleur est devenue insupportable. J’ai augmenté ma robe de chambre et j’ai vu tout le sang qui dégoulinait et puis des organes qui sortaient de mon ventre, ça palpitait. La douleur était atroce. Je n’avais même pas la force de crier tellement j’avais du mal à respirer Je suis dit moi que j’allais mourir. »
Sa petite sœur accourt dans le salon. Elle garde son sang-froid et appelle les pompiers. « Ils sont arrivés dans les 5 minutes, je ne les demanderai jamais assez », souffle la jeune maman.
« Pas de faute commise »
Retour à Ducuing au bloc. Son ventre s’est littéralement vidé de ses organes. « Ça va mieux. Je suis sous antibiotiques et la petite se comporte bien, mais je suis encore sous le choc. Une psy vient me voir tous les jours afin de m’aider à digérer cette épreuve. Elle m’a donné des médicaments contre l « Angoisse. Ça aide, mais je n’ai pas eu un mot d’excuse de l’hôpital. De toute façon, je ne peux pas laisser passer ça. Je vais porter plainte contre eux. »
Cette « sortie d’organes » postopératoire peut être due à la rupture de l’aponévrose. Ce tissu permet normalement de maintenir tous les organes à l’intérieur de l’abdomen. Elle peut également être recommandée après une activité intense. En ce qui concerne Ozlem, il semblerait que la suture césarienne ait simplement été lâchée…
L’équipe soignante considère qu’elle n’a commis aucune faute. Le docteur Laïa Battle, gynécologue obstétricienne du centre hospitalier évoque un aléa térapeutique : « Cette jeune femme ne présenait pas de signes de douleurs autres que ce que les jeunes mamans ressentent après une césarienne. Nous l’avons gardée avec nous un peu plus longtemps, mais il n’y avait pas lieu de prendre des mesures particulières. Elle a subi ce que l’on appelle une éventration. C’est un incident rare, du domaine de l’aléa thérapeutique. Ici, on doit gérer ce type de cas de façon très exceptionnelle. C’est moins d’une fois par an sur les 2 500 accouchements que nous réalisons chaque année. »
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.