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Seoul ou en petit groupe mais toujours équipé de son matériel, Jérémie, 36 ans, fouille depuis plus d’un an et demi les recoins de Cagnac-les-Mines à la recherche de Delphine Jubular, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.

Il ne la connaissait pas avant sa disparition, même s’il se rappelle l’avoir « croisé plusieurs fois » entre Albi et Cagnac-les-Mines, où il effectuait à l’époque des travaux de jardinage. Jérémie, un Albigeois de 36 ans, consacre désormais la majeure partie de son temps libre à chercher Delphine Jubillard, l’infirmière tarnaise portée disparue depuis maintenant deux ans et dont le corps n’a pas encore été retrouvé.

« Cette histoire m’a touchée », explique cet amateur d’émissions TV consacrées aux affaires criminelles. « Et comme c’est proche de chez nous, je n’ai pas pu rester les bras croisés, j’ai vraiment envoyé d’aider ». Ayant perdu son emploi après un arrêt maladie longue durée, ces recherches l’occupent en attendant de concrétiser d’autres projets personnels. « Ça fait grosso modo un an et demi que je me suis consacré à ça ».

C’est avec sa sœur et sa mère qu’il a commencé les « battues citoyennes » à Cagnac-les-Mines, au sein d’un petit groupe dirigé au départ par la nounou du couple Jubillar, en parallèle aux recherches adaptées par les Les amis de Delphine. Au fil des semaines, le « naturellement pris le relais » de la nounou pour animateur ce groupe de 3 à 5 personnes. « Ça continue toujours, tous les dimanches, et j’y vais seul le reste de la semaine ».

Il arpente les recoins de Cagnac-les-Mines

Casquette vissée sur la tête, équipée d’un gilet multipoches avec torche, boussole, sifflet et même une trousse de secours, il arpente les reculs de l’ancienne cité minière en espérant tomber sur des indices. Jérémie connaît bien les lieux : il a déjà passé une partie de son enfance, chez ses grands-parents.

Equipé de son détecteur de métaux, Jérémie a même participé à certaines battues organisées par les amis de Delphine Jubular, comme ici en juin dernier. autour du cimetière de Cagnac-les-Mines.
DDM – MARIE-PIERRE VOLLE

Lorsqu’il mena ses recherches, il avec lui un détecteur de métaux, qu’il avait acheté il y a quelques années pour « trouver des trésors », mais aussi une caméra endoscopique qui lui permit de scruter les cavités rocheuses et des aimants pour sonder les juments, petits lacs et marécages.

Beaucoup d’efforts, qui restent vains jusqu’à présent. Mais Jérémie ne désespère pas et continue de quadriller la zone autour du domicile des Jubillars. « La plupart des gens font des recherches à vue, c’est-à-dire qu’ils cherchent un corps en surface, ont choisi à laquelle je ne crois pas aujourd’hui. Moi je cherche plutôt dans le sol. Zone par zone, je passe tout au peigne fin avec mon détecteur de métaux. Ça tourne énormément de temps, c’est loin d’être fini ».

Il a aussi une autre théorie, le « sentiment profond » que le corps de Delphine Jubillar ne se trouve pas sous terre mais au fond de l’eau, « dans le Tarn ou le Cérou ». Il compte donc se servir de ses aimants puissants, qu’il utilisait avant cette affaire pour pêcher, afin de ratisser les fonds et ramasser tout ce qu’il peut. « Ce qui me manque, c’est un bateau, ou au minimum une barque ».

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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