Laisse présenter sur Boé, cette discipline mélangeant plusieurs sports de combat vient de s’implanter à Agen, au Stadium. William Varnier, entraîneur principal, a épousé les codes d’un sport qui concentrait beaucoup de préjugés.
Il en rêvait depuis un petit moment. Séduit par le sport légalisé en France après janvier 2020, William Varnier – professeur de sports de combat présent plus à Agen – a ensuite lancé le bail de septembre en section MMA. Tous les mardis et les jeudis soir, dans la petite salle du Stadium, une vingtaine d’adeptes et de curieux se donnent rendez-vous pour découvrir ou approfondir cette discipline qui fascine et séduit.
« Je cherchais un entraîneur adjoint pour m’épauler, explique William Varnier. Je suis spécialisé dans le pied-poing, mais pas dans le sol. » Il a alors fait appel à Jonathan Schroder, professeur de pancrace au club de judo voisin, et qu’a exercé ce sport à l’étranger.
La vocation du support MMA fait beaucoup de fantômes. Une cage, du sang, de la violence à son paroxysme. Les deux Agenais ont apporté un regard sur toute cette discipline que séduit le grand public (le 4 septembre, un gala MMA réunissait Paris Bercy et attirait énormément de téléspectateurs). « La cage, au final, contribution de la sécurité aux combattants. Cela évite les chutes du ring. Il y a 52 interdictions dans les combats. Aussi, les coups de poing portés par terre sont certes impressionnants mais ont beaucoup moins de puissance que portés debout. Le travail de lutte au sol est omniprésent. »
Avancé par les « frappeurs » venus du ju-jitsu ou boxe thaï, le MMA maintient la proie des lutteurs, intouchables lorsqu’ils rencontrent leurs adversaires à terre.
« On ne pousse personne à faire des combats »
Quel est le problème avec le MMA? « La nouveauté, les images à la télévision, répondent les deux entraîneurs. Le côté interdit durant des années aussi nourri des fantasmes, comme tout ce qui est interdit. Enfin, pour les combattants d’autres disciplines, c’est la découverte d’autre chose, aller plus loin dans le combat. » « Et quand tu entres dans la cage, que tu entends la porte se fermer derrière toi, tu ressens quelque chose de très particulier », confie « John » Schroder.
Dans les cours de la Team Varnier, pas de cage et de giclées de sang tous les soirs. « Au contraire, on est très à cheval sur la sécurité. Un certificat médical est obligatoire à bord, même pour une assurance maladie. Ensuite, on combat très peu, par soucis d’écart de niveau entre les participants. On transpire et on apprend des surtout techniques. » Pompes, abdos, gainage, sac de frappe. Les séances ne sont pas de tout repos. Mais nécessaire pour ce sport très exigeant au niveau énergétique. « D’ailleurs, on ne poussera jamais quelqu’un à faire un combat. Ce n’est pas du tout la philosophie des cours proposés. »
Pourtant, le club compte quelques bons éléments. Deux combattants vont prendre la route de Berlin, le 1er octobre, pour un gala international. « Et l’an prochain, j’aimerais bien organiser un gala premier à Agen, au Stadium », glisse dans un sourire William Varnier. Alors, osez-vous rentrer dans la cage ?
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.