Ce samedi, à Labège (Haute-Garonne), le PRG organisait le 103ème congrès national de son
histoire. Invité de marque, l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve s’est associé à la promesse de rebâtir une « gauche crédible ».
De Clemenceau… à ChatGPT, cette intelligence artificielle qui fait tant parler d’elle actuellement. Ce samedi 11 mars, à Labège, en Haute-Garonne, pour son 103e congrès national, le Parti radical de gauche (PRG) navigé entre passé et avenir pour, selon les mots de son ancien président, Jean-Michel Baylet, « offrir des perspectives » au pays. En s’appuyant sur les valeurs qui ont intégré le mouvement au fil du temps – défense de la République, de la laïcité, du projet européen -, « nous voulons enfin proposer une alternative à tous ceux qui se trouvent dans les valeurs de gauche, mais qui ne sont pas reconnus dans la Nupes », explicite l’ancien ministère de François Hollande.
« Nous sommes sur une ligne d’indépendance, qui n’est pas une ligne d’isolement », a pour sa part théorisé l’actuel président du mouvement, Guillaume Lacroix, réélu à la tête du PRG avec… 100% des voix un peu plus tôt dans la journée. Pour cette assurance « alternative », le parti de centre gauche souhaite en effet s’ouvrir à tous ceux qui veulent porter au pouvoir « une gauche crédible ».
Aujourd’hui, « la Nupes donne l’image de tout, sauf de gens qui veulent gouverner », s’est confiée au conseiller régional d’Auvergne-Rhône Alpes, en référence à l’émeute qui a accompagné l’examen de la réforme des portraits ‘Assembler .
Pour ce faire, le PRG s’associe pleinement à la démarche de l’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, invité d’honneur du congrès de Labège. Jeudi, à Lyon, l’ex-locataire de Matignon a porté sur les fonts baptismaux sa propre structure, dite « La Convention ». Et ce samedi, tout à son « plaisir » de retrouver un mouvement radical auquel il a appartenu au début des années 1980 lorsqu’il étudiait à l’IEP de Bordeaux, il a fait la promotion de sa démarche en prônant un rassemblement à gauche » dans l’esprit de rempart et de concorde qu’il nous faut pour bâtir le projet dont nous avons besoin pour la France ».
Dans la foulée, la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, est également présente à Labège, pourrait jouer un rôle d’envergure. Dans tous les cas, Guillaume Lacroix le souhaite ardemment et l’a clairement exprimé face à ses troupes. « Il est important de rappeler notre vision d’avenir et notre attachement à ce que l’on appelle la ‘gauche Charlie’, a répondu la principale intéressée. Il nous faut d’abord être mobilisés contre la réforme des retraites, qui est une vraie injustice, puis nous devrons créer des ateliers de travail pour préparer l’avenir. C’est ce que nous allons faire. »
La suite pour le PRG passe notamment par une liste autonome aux élections européennes de l’année prochaine. Puis viendra le président de 2027. Encore trop tôt pour s’appesantir sur l’échéance, mais Guillaume Lacroix savoure déjà : « pour la gauche que nous défendons, je pensais que l’offre de candidats serait dense et c’est tant mieux « .
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.