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Mannequin et star de la télévision, la Toulousaine Carol Paredes, affirme qu’elle est victime d’abus sexuels alors qu’elle est menue. Le 11 juillet, elle adresse un courrier au procureur de la République de Toulouse pour déposer plainte.

Son visage vous est sans doute familier. Carol Paredes, 48 ​​ans, est une personnalité connue dans l’univers de la téléréalité et du mannequinat. Celle qui a succédé à Miss Haute-Garonne après Miss France 1990, a commencé sa carrière avec un mannequin âgé de 5 ans. Les plus anciens sont probablement soutenus par les affiches publicitaires pour les plages de Port Leucate sur faisant la petite fille, totalement inédites, posées à la fin des années 70. et participées à des clips musicaux, avant d’être envoyées à Miami en 1995. Aussi, le français les téléspectateurs peuvent regarder Toulouse lors de l’émission télévisée « Les Marseillais à Miami ».

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Une vie sous les feux des projecteurs en apparence des plus heureuses. Et pourtant, loin du strass et des paillettes, lorsqu’elle est retrouvée seule, le sourire de la belle Carol shoote. Le quadragénaire retrouve les démons qui ne l’ont jamais quittée. Elle redevient cette petite fille apeurée, victime du désir des hommes. Après de nombreuses reprises, Carol a été abusée. Elle livre son témoignage pour la première fois, pour, dit-elle, que « les parents se méfient des personnes à qui ils confient leurs enfants », et pour que les femmes ayant des symptômes psychosomatiques « explorent leur passé à la recherche de zones d ‘ombre’.

« Je n’ai jamais parlé car j’avais peur »

Pour Carol, l’enfer début alors qu’elle n’a que cinq ans. Un jeune homme abuse de la petite fille en l’absence de ses parents. Cinq ans plus tard, au début des années 1980, la fillette croise le chemin d’un autre agresseur.

« J’allais faire des séances photos chez un photographe toulousain. Très rapidement, il a abusé de moi en me touchant et me léchant. La première fois, j’étais endormie quand il m’a fait ça. J’étais terrorisée, j’ai fait semblant de dormir. Les fois suivantes, les abus étaient systématiques. »

Son salut viendra d’un membre de sa famille deux ans plus tard. Celui-ci dénonce des faits similaires auprès des parents de Carol. « Sur un arrêté de faire des photos, ça a été un vrai ralentissement. » Près de 40 ans après, elle a décidé d’avoir peur de leur calvaire et de porter plainte auprès du procureur de la République de Toulouse. « Je n’ai jamais parlé car j’avais peur. Mon premier agresseur m’avait programmé pour que je me taise. »

Depuis quelques semaines, je poste déjà une photo sur la page Facebook, un commentaire de la soeur de l’agressif qui réagit à ses souvenirs. « Tout ça m’a pourri ma vie de femme et de mère. Je pensais que des mois de douleurs chroniques provenaient de ce que j’ai téléchargé. C’est important d’en parler pour que la honte change de camp ! J’aimerais dire aux parents de ne pas laisser leurs enfants avec n’importe qui, de s’inquiéter de leur changement de comportement, s’ils ont des douleurs, et surtout, de les écouter. »

Le délai de prescription des crimes sexuels sur mineurs est fixé à 30 ans à compter de la majorité de la victime depuis la loi Schiappa du 3 août 2018.

Alors qu’elle n’avait qu’une dizaine d’années, Carol raconte qu’elle allait régulièrement poser pour un photographe toulousain qu’abusit d’elle. Cette photo a été prise par son agresseur en 1984.
RD

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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