La saison des moustiques tigre va bientôt débuter. Dès le 1er mai, au titre d’un contrôle annuel, l’insecte faisait l’objet d’une surveillance renforcée par l’ARS. Aucun département d’Occitanie n’est épargné.
Les moustiques tigres vont bientôt faire leur grand retour. Et, comme année, du 1er mai au 30 novembre, l’insecte fera l’objet d’une surveillance renforcée par les autorités sanitaires en raison de sa capacité à transmettre les virus tropicales de la dengue, du chikungunya et du zika.
« L’insecte, arrivé depuis une vingtaine d’années en Occitanie, est aujourd’hui présent et actif dans l’ensemble de la région, soit les 13 départements », a expliqué Didier Jaffre, directeur général de l’ARS Occitanie, seigneurs de à un point presse, mardi 25 avril. « Dans un contexte de changement climatique et de changements mondiaux, on constate des progrès d’implantation dans les territoires tout juste épargnés, et plus seulement sur le littoral. Il est désormais présent à plus de 1500 m d’altitude dans les Pyrénées-Orientales ».
44% des communes de la région sont colonisées, ce qui représente 90% de la population régionale de 5,5 millions d’habitants exposés. « C’est un moustique urbain » qui aime les lieux avec « une forte population », rappelle Isabelle Esteve-Mousion, ingénieur coordinatrice régionale de la lutte anti vectorielle pour l’ARS Occitanie.
ARS
En 2022, la majorité des cas signal en Occitanie sont des cas importés (56 cas), c’est-à-dire des personnes ayant contracté le virus lors d’un voyage dans une zone endémique. « Un nom relativement faible par rapport aux années précédentes ». 12 cas autochtones de dengue ont été signalés en 2022, dans 5 foyers différents (Pyrénées-Orientales, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées). « Jusqu’alors les foyers de cas autochtones n’avaient été identifiés que dans les départements côtiers ».
Le dispositif de surveillance ARS repose sur trois axes. Premièrement, pour la surveillance des populations de mustique. Deuxièmement, pour une surveillance médicale renforcée. « Dans le cas d’un patient présentant des symptômes de dengue, de chikungunya ou de Zika, les professions de santé procèdent à un signalement immédiat de l’ARS. Si le cas est confirmé, et après une enquête entomologique, un traitement insecticide est organisé dans les lieux de passage du malade . Car le moustique tigre se déplace peu et reste dans une zone d’un rayon de 150 m ». Troisième axe : une sensibilisation des personnes et des collectivités résidant dans les zones où elles sont présentes et actives.
Afin de lutter contre la moustique du tigre, il est tout aussi important de savoir la reconnaître. « De petite taille, il est plus petit qu’une pièce de 1 centime d’euro, et est rayé blanc et noir. Il vole mal, et attaque en début de matinée et en soirée », détaille Deborah Galy, animatrice environnement. « La stratégie la plus efficace pour limiter l’implantation est la réduction maximale de vos gîtes de ponte, qui consiste à éliminer les eaux stagnantes ».
Ainsi, de bons reflexes sont à adopter pour éliminer les larves de mustique chez soi. « Changer l’eau des plantes et des fleurs une fois par semaine ou, si possible, supprimer ou remplir de sable les soucoupes des pots de fleurs. Ranger, à l’abri de la pluie, les seaux, le matériel de jardinage, ou encore les jouets. Verifier aussi le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées et nettoyer régulièrement les gouttières, regards, ou caniveaux. Ou encore couvrir les réservoirs d’eau. d’une moustiquaire et de porter des vêtements amples lors des heures d’attaque ».
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.